Thèse soutenue

L’éducation au patrimoine : cas de la Réserve Biosphère Arganeraie

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Auteur / Autrice : Salma Itsmail
Direction : Mohamed MartahBruno Garnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 15/12/2022
Etablissement(s) : Corte en cotutelle avec Université Cadi Ayyad (Marrakech, Maroc)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnement et sociéte (Corte ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lieux, identités, espaces, activités (Corte, Haute-Corse)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Bruno Garnier, Jean-Marc Lange, Wahiba Mouchbir, Said Boujrouf, Angela Barthes, Sébastien Quénot
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Lange

Résumé

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Dans la présente recherche, nous nous sommes intéressés à l’éducation au patrimoine ainsi qu’à sa capacité à assurer une conservation et une transmission du patrimoine aux générations futures.L’objectif de la recherche est, à la fois de décrire la place de l’éducation au patrimoine dans le système scolaire marocain, et de comprendre en quoi les pratiques de l’éducation au patrimoine pourraient favoriser sa conservation. En effet, ce travail s’appuie sur une enquête réalisée au cœur de deux écoles marocaines, auprès des élèves et des enseignants ainsi que sur des observations des réactions des élèves lors de leur confrontation avec leur patrimoine matériel sur le terrain. Par ailleurs, une autre enquête a été réalisée avec l’aide d’une coopérative d’argan plantée sur le territoire de la réserve de la biosphère de l’arganeraie auprès des élèves dans laquelle se trouve le patrimoine immatériel de la réserve de la biosphère de l’arganeraie.Cette thèse propose, dans une première partie, un retour sur l’histoire de la notion de « réserve la biosphère », et son lien direct avec la conservation du patrimoine est présenté pour ensuite énoncer notre terrain de recherche à savoir « la réserve de la biosphère de l’arganeraie » et son potentiel éducatif. À partir de la définition de la RBA comme terrain protégé à caractère éducatif, nous essayerons de comprendre l’implication de l’éducation dans la conservation du patrimoine. La seconde partie s’intéresse à l ’importance des pratiques touristiques, qui peuvent aussi être appliquées dans un cadre scolaire, dans la conservation du patrimoine. Autrement dit l’utilisation du tourisme comme moyen de sensibiliser à la conservation du patrimoine. Ainsi,nous estimons que la conservation du patrimoine est un objectif mondial qui implique la population locale, vivant autour d’un patrimoine, mais aussi les visiteurs de passage sur la zone.C’est ce que nous démontrerons grâce un questionnaire diffusé sur diverses plateformes de voyageurs pour comprendre leur intérêt par rapport à la conservation du patrimoine. Enfin, dans la troisième partie, nous observerons l’impact de l’éducation formelle au patrimoine sur les élèves et nous analyserons sa capacité à développer un sentiment d’appartenance et de responsabilité envers le patrimoine. Les textes officiels définissent l’éducation formelle au patrimoine comme étant un moyen d’éduquer à la citoyenneté, à la tolérance, à l’histoire nationale, à la construction et à la transmission de valeurs, à développer un sentiment d’appartenance, à s’approprier une identité et à conserver le patrimoine (la charte nationale d’éducation et de formation, 1999). En effet, l’éducation au patrimoine a pour origine les conventions du patrimoine mondial(1972), la convention du patrimoine immatériel (2003) et la convention européenne de Faro(2005). Celles-ci expriment que l’éducation au patrimoine répand un sentiment de responsabilité, d’attachement des individus à leur patrimoine, car ils considèrent l’éducation comme un moyen pour développer et conserver le patrimoine humanitaire.À partir de la définition de l’éducation au patrimoine qui repose aujourd’hui sur la transmission d’informations, la conservation du patrimoine et le développement territorial, notre recherche s’est intéressée aux liens entre l’éducation et la conservation du patrimoine sous deux angles différents. Le premier projet s’est focalisé sur le rôle de l’institution scolaire quant à la diffusion des valeurs en faveur du patrimoine, et le second projet s’intéresse à l’utilisation des ateliers d’apprentissage pour assurer la conservation du patrimoine immatériel. C’est-à-dire mettre en place, au cœur des écoles et des coopératives plantées sur la RBA, des ateliers d’apprentissage en faveur des élèves et visiteurs, permettant un développement territorial et une conservation du patrimoine.