Méthodes numériques pour le transfert de rayonnement dans les milieux circumstellaires
Auteur / Autrice : | Jérémy Perdigon |
Direction : | Marianne Faurobert-Scholl, Gilles Niccolini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la planète et de l'univers |
Date : | Soutenance le 25/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Joseph-Louis Lagrange (Nice, Alpes-Maritimes ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Dutrey |
Examinateurs / Examinatrices : Marianne Faurobert-Scholl, Gilles Niccolini, Anne Dutrey, Frédéric Paletou, Alex Cavaliéri Carciofi, Holger Homann, Armando Domiciano de Souza, José francisco Gomez | |
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Paletou, Alex Cavaliéri Carciofi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'étude du problème du transfert radiatif est cruciale dans la caractérisation des environnements circumstellaires. Les processus radiatifs jouent un rôle majeur dans la détermination des observables physique de ces objets astrophysiques, tels que la température, les abondances, les champs de vitesse, etc. La description du champ de rayonnement multidimensionnel et dépendant de la fréquence, est un défi à la fois théorique et numérique, en particulier en présence de la diffusion. L'élaboration de descriptions approximatives et/ou de méthodes numériques est nécessaire afin de décrire efficacement et avec précision le rayonnement. Cette thèse étudie une méthode approximative et une méthode numérique afin de résoudre l'équation de transfert radiatif, couplée à l'équation de l'équilibre radiatif, dans une enveloppe circumstellaire de poussière à symétrie axiale.Nous avons d'abord considéré l'une de ces descriptions approximatives, l'approximation ''Flux Limited Diffusion'' (FLD) qui refond l'équation de transfert radiatif en une équation de diffusion non-linéaire, asymptotiquement exacte dans les régimes optiquement minces et épais. Un aspect important concernant la précision de la méthode réside dans la détermination de conditions aux limites appropriées. Nous avons dérivé des conditions aux limites mixtes non-linéaires visant à être suffisamment précises dans tous les régimes optiques. Nous avons implémenté dans un code l'approximation FLD avec nos conditions aux limites et testé leur précision en comparant nos résultats (profils de température et distributions spectrale d'énergie) avec des cas tests de la littérature, pour les enveloppes à symétrie sphérique et axiale. Nos résultats ont montré un très bon accord avec les tests en sphérique, permettant des applications astrophysiques pour des objets compatibles avec cette symétrie. Concernant les enveloppes axis-symétriques, l'accord n'est pas aussi bon et vient des limitations de l'approximation FLD en elle-même. Dans tous les cas, nous montrons que les conditions aux limites que nous avons dérivé décrivent correctement l'intensité spécifique moyenne, à toutes les surfaces l'enveloppe.Dans un deuxième temps, nous avons étudié la méthode DG-FEM (''Discontinuous Galerkin finite element method''), que nous avons appliqué à l'équation de transfert radiatif en coordonnées sphériques. La méthode utilise les éléments finis et des intégrales de flux le long de leurs interfaces, assurant la conservation locale. Cependant, contrairement aux méthodes classiques par éléments finis, la solution reconstruite est discontinue sur le bord des éléments. Une caractéristique utile de la méthode est la possibilité pour l'utilisateur de contrôler l'ordre de la méthode, permettant de résoudre de forts gradients spatiaux et angulaires avec un nombre limité de points. Cette fonctionnalité est particulièrement attrayante dans le transfert radiatif où nous sommes souvent limités par la mémoire de l'ordinateur. Nous avons implémenté la méthode dans un code qui calcule l'intensité spécifique, la structure en température et l'émissivité, permettant de calculer des images et des SED à partir de techniques de lancer de rayons (''ray tracing''). Nous avons testé sa précision en comparant nos résultats avec les cas tests mentionnés précédemment. Nos résultats montrent un très bon accord, pour tous les cas testés, et montrent que la méthode peut être utilisée pour des applications astrophysiques ultérieures.