Déformation globale et structure interne de Vénus dans le cadre de ses missions d'exploration
Auteur / Autrice : | Christelle Saliby |
Direction : | Agnès Fienga, Anthony Mémin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la planète et de l'univers |
Date : | Soutenance le 10/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Géoazur (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) |
Jury : | Président / Présidente : Karin Sigloch |
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Fienga, Anthony Mémin, Karin Sigloch, Alexandre Carlos Morgado Correia, Nicolas Coltice, Nicolas Rambaux, Hauke Hussmann, Mark Wieczorek | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandre Carlos Morgado Correia, Nicolas Coltice |
Mots clés
Résumé
La planète Vénus est souvent appelée la soeur de la Terre car elle a un rayon et une densité similaires. La structure interne des deux planètes est donc supposée similaire avec un noyau riche en fer, un manteau de silicate de magnésium et une croûte de silicate. Malgré ces similitudes, Vénus n'a pas de tectonique des plaques et de champ magnétique interne. Son atmosphère est épaisse, dense et riche en CO2. Vénus a également une température et une pression de surface élevées de 737 K et 93 bars, respectivement. Les connaissances sur Vénus sont basées sur sa masse, son rayon, sa température de surface, sa topographie et son champ de gravité. De nombreuses informations sont encore inconnues comme la structure de son noyau, la viscosité du manteau et le degré de son activité issue des panaches du manteau. Cette planète est intéressante car elle a évolué très différemment de sa planète soeur et des indices récentes d'activité volcanique ont été observées. Dans le cadre des futures missions d'exploration de Vénus EnVision et VERITAS, nous étudions la structure interne de la planète et évaluons la détection de son activité géophysique. Tout d'abord, nous utilisons la masse, le moment d'inertie, le nombre de marée Love k2 et une plage attendue du facteur de qualité Q dérivé des observations géophysiques et géodésiques pour sélectionner, en utilisant une approche Monte-Carlo, les profiles probables des modèles de Vénus. Les modèles sélectionnés constitués de quatre ou cinq couches sont des descriptions radiales des paramètres rhéologiques de Vénus. Nos modèles sélectionnés montrent que des contrastes significatifs de viscosité existent entre le manteau supérieur et le manteau inférieur et favorisent un noyau sans sulfur. Deuxièmement, nous estimons l'effet d'une activité sismique sur le déplacement de surface et la variation de gravité. Pour ce faire, nous supposons l'occurrence d'un rifting sur Vénus de la même géométrie et de la même magnitude que l'événement sismique de 2005 de Manda Hararo-Dabbahu dans le système de rift Est-Africain sur Terre. Après avoir validé notre calcul pour la Terre, nous appliquons le même modèle de dip-slip sur un modèle de Vénus et calculons les rebonds cosismiques et postsismiques.Nous montrons qu'avec les futures mesures d'altimétrie des missions EnVision et VERITAS, les fractures sur Vénus seront mieux cartographiées et donc plus d'informations sur son activité géologique seront déduites. De plus, la relaxation de surface après un événement sismique sera observée avec Repeat Pass Interferometry (RPI) effectuée avec VERITAS qui donnera possiblement des indications sur la magnitude et la profondeur d'une dislocation sismique.