Thèse soutenue

Comment des classes spécifiques de cellules rétiniennes contribuent à la vision : un modèle computationnel

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Evgenia Kartsaki
Direction : Bruno CessacEvelyne SernagorGerrit Hilgen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 17/03/2022
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur en cotutelle avec Newcastle University (Newcastle upon Tyne, Royaume-Uni)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Nice ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut national de recherche en informatique et en automatique (France). Unité de recherche (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Jury : Président / Présidente : Olivier Marre
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Marre, Anya Hurlbert, Matthias Hennig, Mathieu Desroches
Rapporteur / Rapporteuse : Anya Hurlbert, Matthias Hennig

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le cerveau humain peut recréer des images en combinant des flux parallèles d'informations émis par environ un million de cellules ganglionnaires rétiniennes (RGCs). Les RGCs présentent une étonnante diversité fonctionnelle, anatomique et moléculaire et leurs préférences pour des caractéristiques particulières d'une scène visuelle (contraste, mouvement, etc.) peuvent être attribuées aux modèles de connectivité synaptique des circuits rétiniens amont ainsi que des caractéristiques intrinsèques (telles que l'expression des gènes, les caractéristiques morphologiques, les propriétés membranaires). Cependant, la manière dont ces différents attributs donnent naissance à des groupes fonctionnels distincts est encore largement inconnue. Dans cette thèse,nous avons étudié les propriétés fonctionnelles de sous-groupes spécifiques de RGCs, partageant l'expression de certains gènes, en appliquant des approches expérimentales et théoriques pour contrôler leur activité neuronale en utilisant la pharmacogénétique. Nous avons émis l'hypothèse que la modification de leur activité peut non seulement affecter leur réponse mais aussi leur activité collective, soulignant ainsi leur rôle dans le codage de scènes visuelles effectué au niveau de populations neuronales.Pour explorer cette hypothèse, nous avons travaillé sur trois axes principaux :1.Caractérisation générale de la réponse des RGCs en condition de contrôle et lorsque leur activité est altérée par la pharmacogénétique.2.Développement d'un modèle mathématique, contraint par des données empiriques, pour explorer la structure des circuits sous-tendant la diversité fonctionnelle.3.Simulations à grande échelle du modèle sur Macular, une nouvelle plate-forme, dont le but est d'explorer le comportement rétinien à travers des stimulations visuelles complexes.Dans ce contexte, nous avons analysé les réponses lumineuses enregistrées à partir des RGCs de souris et nous avons identifié des cellules des types distincts qui répondent de diverses manières lorsque leur activité est pharmacologiquement modifiée. Nous avons émis l'hypothèse que ces divers modèles de réponse peuvent résulter d'interactions latérales entre les différents types de RGCs. Nous avons testé cette hypothèse au moyen de la définition du modèle, de l'analyse mathématique, et des simulations numériques et avons illustré le rôle des modèles de connectivité dans le comportement du système. Nos travaux suggèrent des mécanismes physiologiques possibles sous-tendant la variabilité des réponses des RGC en mettant l'accent sur le rôle de la connectivité latérale sur la réponse rétinienne.