Interaction en anglais vétérinaire : l'interculturel en langue de spécialité
Auteur / Autrice : | Muriel Crouzet-Conan |
Direction : | Shona Whyte, Cédric Sarré |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue, littérature et civilisation anglophones |
Date : | Soutenance le 02/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bases, Corpus, Langage (Nice ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Caroline Gilbert |
Rapporteurs / Rapporteuses : Séverine Wozniak, Alice Henderson |
Résumé
Cette thèse s'inscrit dans le domaine des langues de spécialité (LSP) et cherche à définir et caractériser la LSP anglais vétérinaire, en adoptant une perspective comparatiste interculturelle avec pour objectif de mieux répondre aux besoins des différents publics d'apprenants, qu'ils soient étudiants en formation initiale ou praticiens amenés à interagir avec des clients en anglais. La première partie nous permet de circonscrire le domaine, la communauté et les genres concernés, et d'émettre l'hypothèse que la consultation vétérinaire est un acte social culturel, ce qui implique, pour le vétérinaire pratiquant en situation interculturelle, d'être compétent dans la culture de l'Autre : connaître la place du vétérinaire dans la société, de l'animal dans la famille, pour pouvoir répondre aux attentes du client ; avoir développé des compétences sociopragmatiques, telles que les normes de politesse auxquelles se référer dans les interactions finalisées. Notre recherche, d'approche ethnographique, convoque à la fois les outils de l'analyse conversationnelle tels que appliqués au domaine médical, et la démarche contrastive de la linguistique comparée : nous examinons des séquences fonctionnelles issues de deux corpus de consultations filmées en milieu naturel au Royaume-Uni et en France. C'est en étudiant au plus près la langue qui permet la co-construction de l'action par les interactants dans les deux communautés que nous pouvons repérer les influences culturelles dans l'une et dans l'autre. La deuxième partie présente ainsi la méthodologie, les concepts utilisés pour l'analyse, la constitution des corpus et le traitement des données. Dans la troisième partie, nous collectons les observables de nos interactions filmées et les analysons d'un point de vue contextuel, en référence au modèle de communication adopté par les deux communautés et aux normes conversationnelles particulières à chacune. Nous nous appuyons ensuite sur les résultats de notre analyse pour répondre aux questions didactiques qui ont motivé notre projet de recherche et formulons des propositions de programme et d'activités d'enseignement qui répondent aux besoins identifiés chez les apprenants, parmi lesquels nous soulignons le développement de compétences interculturelles. Ce travail constitue une contribution au « projet collectif » de description des LSP, initié par Michel Van der Yeught (2016), tant par l'approche retenue - inspirée d'une autre discipline, celle des sociolinguistes interventionnistes - que par les connaissances produites. Il serait intéressant de confirmer nos résultats par d'autres formes de triangulation.