Thèse soutenue

Etude des associations entre le statut socio-économique objectif et subjectif, les stratégies de régulation émotionnelle, et le contrôle attentionnel dans une perspective intégrative des inégalités sociales de santé mentale

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Auteur / Autrice : Nele Claes
Direction : Annique SmedingArnaud Carre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : PCN - Sciences cognitives, psychologie et neurocognition
Date : Soutenance le 13/01/2022
Etablissement(s) : Chambéry
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire de psychologie - Personnalité, cognition et changement social (Grenoble ; 2005-...)
Jury : Président / Présidente : Céline Baeyens
Examinateurs / Examinatrices : Toon Kuppens
Rapporteurs / Rapporteuses : Céline Darnon, Céline Douilliez

Mots clés

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Résumé

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La majorité des travaux sur les inégalités sociales de santé mentale montrent que le lien entre le statut socio-économique et la santé mentale est robuste. Cependant, les travaux actuels se limitent à inclure des facteurs psychosociaux mais ne s’appuient pas sur les connaissances en psychopathologie sur le maintien et le développement des troubles en santé mentale. En ce sens, le modèle psychologique de la santé mentale propose que celle-ci est la conséquence de mécanismes psychologiques dysfonctionnels (Kinderman, 2005). L’objectif de cette thèse était donc de tester l’application d’un modèle psychologique des inégalités sociales de santé mentale, en incluant les connaissances actuelles issues de la psychologie du statut socio-économique (e.g., Stephens et al., 2014 ; Kraus et al. 2012). Nous avons testé cela au travers de deux mécanismes psychologiques au centre de plusieurs perturbations de la santé mentale : les stratégies de régulation émotionnelle (Aldao, 2016) et le contrôle attentionnel (Hsu et al., 2015). De plus, nous avons exploré le rôle médiateur de la santé mentale dans les inégalités sociales de performances scolaires et comment les inégalités de revenus des pays pouvaient influencer celles-ci. Au travers des différentes études, afin de mieux comprendre le rôle du statut socio-économique, nous avons essayé de distinguer les effets des trois dimensions de celui-ci. Les six études sur les stratégies de régulation émotionnelles ont montré des résultats mitigés concernant leurs liens avec le statut socio-économique mais aussi avec la santé mentale. Ces différentes inconsistances nous ont amenées à étudier un autre mécanisme psychologique, considéré comme une forme de régulation émotionnelle : le contrôle attentionnel (autorapporté et par l’étude des biais attentionnels). Les deux études en population générale utilisant une échelle autorapportée ont montré une association plutôt consistante avec le statut socio-économique et la santé mentale. Les trois études sur les biais attentionnels chez les étudiant·es montrent une association entre le statut socio-économique et le contrôle attentionnel plus contrastée. Enfin, au travers de trois études centrées sur les implications de ces inégalités sociales de santé mentale dans la performance scolaire, nous observons bien le rôle médiateur de l’anxiété dans les inégalités sociales de performance. Si les inégalités de revenus des pays ne semblent pas impacter de manière consistante le lien entre le statut socio-économique et l’anxiété, elles augmentent l’anxiété des élèves et impactent l’association entre le statut socio-économique et la performance scolaire.