Thèse soutenue

Mère Agnès de Jésus (1861-1951) : l’autre ouragan de gloire

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Yann Gourtay
Direction : Fabrice Bouthillon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 14/12/2022
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique (Brest, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Le Moigne
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Bouthillon, Frédéric Le Moigne, Laura Pettinaroli, Bernard Joassart, Anne Jusseaume, Yvon Tranvouez
Rapporteur / Rapporteuse : Laura Pettinaroli, Bernard Joassart

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

L’existence de mère Agnès de Jésus constitue un véritable paradoxe. Celle qui se prénommait Pauline Martin dans le monde embrassa, avec son entrée au carmel de Lisieux, en 1882, une vie de pauvreté, de solitude, de silence et de prière. Pourtant, ses derniers instants, au terme d’une remarquable longévité, soixante-neuf ans plus tard, en 1951,furent attentivement suivis par Pie XII. De fait, mère Agnès s’imposa, au cours de la première moitié du XXe siècle, comme une figure majeure de l’Église de France. Cependant, si son étroite parenté avec l’une des saintes les plus populaires du catholicisme français contemporain, Thérèse de l’Enfant-Jésus, joua un rôle crucial dans son ascension, il serait toutefois réducteur de se contenter de cette unique explication, laquelle ne représente, finalement, que la partie visible des dynamiques qui contribuèrent à imposer, sous la forme d’un autre ouragan de gloire, la prieure dans le paysage catholique français. C’est pourquoi cette thèse se propose de reconstituer, sous la forme d’une biographie, le parcours de mère Agnès, par le prisme de sa correspondance, afin d’étudier les étapes qui dotèrent cette religieuse d’une véritable autorité morale et spirituelle, doublée d’une puissance économique, ainsi que la façon dont elle usa de ce même pouvoir, grâce à ses réseaux de correspondants. A travers cette religieuse, c’est toute une période de l’histoire de l’Ordre du Carmel réformé, comme de l’Église, qui est abordée, à différentes échelles, de la vie des communautés de carmélites aux couloirs du Palais apostolique à Rome.