Reconstructions paléocéanographiques et paléogéographiques du Canal du Mozambique (Océan Indien) : apport de l'étude isotopique des encroûtements Fe-Mn
Auteur / Autrice : | Claire Charles |
Direction : | Jean-Alix Barrat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géosciences marines |
Date : | Soutenance le 29/04/2022 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Géosciences Océan (Plouzané, Finistère ; 2017-2021) - Laboratoire Cycles Géochimiques et Ressources (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) |
Jury : | Président / Présidente : Géraldine Sarthou |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Alix Barrat, Géraldine Sarthou, Martin Frank, Laurie Reisberg, Catherine Jeandel, Germain Bayon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Martin Frank, Laurie Reisberg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le canal du Mozambique, localisé à l’est du craton africain et à l’ouest de la marge continentale de Madagascar, abrite d’intenses mélanges de masses d’eau des océans Atlantique et Indien qui soulèvent des interrogations, à savoir si et comment elles ont circulé au cours du temps, en s’adaptant à la géodynamique du canal. L’analyse géochimique (éléments majeurs, traces ; isotopie Nd, Pb) et la datation absolue (isotopie Be) de 33 encroûtements Fe-Mn, répartis depuis le Plateau des Aiguilles au sud jusqu’au bassin des Comores au nord, permet ici d’établir des séries temporelles afin d’étudier l’évolution des courants régionaux jusqu’à 30.7Ma. Depuis 80 000ans, le NADW circule jusqu’à la ride de Jeffrey alors que dans l’archipel des Comores, le NIDW est majoritaire. Cependant, ce modèle océanographique n’a pas toujours fonctionné ainsi. Dès sa mise en place, le NADW a eu une forte influence jusqu’aux Îles Glorieuses. Entre 11.7 et 3.4Ma, un soulèvement bouleversa la géodynamique du canal, entrainant une élévation de la ride de Davie. Le NADW diminua au nord, jusqu’à se retirer du bassin des Comores, au profit de l’augmentation du NIDW. Entre 5.1 et 1.6 Ma, une subsidence, enregistrée au centre du canal, modifia à son tour la bathymétrie et l’océanographie du secteur. La géochimie révèle également des apports élémentaires téthysiens et himalayens dans les courants profonds. Ainsi, grâce à une étude haute résolution des courants profonds du canal du Mozambique ce doctorat complète les modèles océanographiques de l’océan Indien et innove dans les reconstructions géodynamiques grâce à l’utilisation des encroutements Fe-Mn dans la caractérisation de mouvements verticaux.