Thèse soutenue

Semer l'ormeau dans le milieu naturel : rôles du milieu et des caractéristiques biologiques d'Haliotis tuberculata dans la réussite du repeuplement
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Auteur / Autrice : Pierre Chauvaud
Direction : Sabine Roussel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie marine
Date : Soutenance le 21/03/2022
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Plouzané, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Hélène Hegaret
Examinateurs / Examinatrices : Sabine Roussel, Hélène Hegaret, Stéphanie Auzoux-Bordenave, Anne-Sophie Darmaillacq, Hervé Le Bris, Ludovic Dickel
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphanie Auzoux-Bordenave, Anne-Sophie Darmaillacq

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse a consisté à définir et à analyser les facteurs déterminants la réussite d’opérations de repeuplement ou de soutien de stocks de certaines populations de l’ormeau européen (Haliotis tuberculata), qui se sont effondrées au cours des deux dernières décennies. Dans cette optique, les deux premiers chapitres ont été consacrés d’une part à analyser les effets de la domestication sur le comportement de juvéniles provenant de nurserie, et d’autre part à évaluer l’impact de plusieurs facteurs de stress en amont de l’implantation (préparation, transport et sous-nutrition) sur des comportements essentiels à la survie des ormeaux en milieu naturel. Les résultats suggèrent que la domestication n’impacte pas le comportement. En revanche, les stress ont engendré des modifications comportementales potentiellement préjudiciables à la survie dans le milieu naturel. Un troisième chapitre a permis de caractériser l’habitat de l’ormeau en plongée sous-marine, afin de mettre en évidence les facteurs environnementaux essentiels à sa survie et son développement. Il est apparu que la taille et l’agencement des blocs rocheux jouent un rôle prépondérant dans la capacité d’un environnement à accueillir des ormeaux. Le quatrième chapitre a étudié la diversité génétique de populations sauvages de Bretagne et de Normandie, ainsi que plusieurs cohortes de trois générations d’élevage. Il a été montré que les populations naturelles situées de part et d’autre du front de Ouessant sont génétiquement différenciées, ce courant représentant probablement une barrière naturelle aux flux larvaires. De plus, le processus d’élevage a permis jusqu’à maintenant de maintenir une diversité génétique élevée. Ces résultats sont encourageants car ils suggèrent l’absence d’effets délétères de futures implantations sur la diversité génétique des populations naturelles. Les résultats issus de cette thèse apportent des connaissances indispensables pour identifier les précautions à prendre en amont de la mise en place de projets de repeuplement ou de soutien de stocks de l’ormeau européen.