Transcription, traduction et analyse de la Chronique anonyme de Saint-Brieuc
Auteur / Autrice : | Sophie Le Goff |
Direction : | Yves Coativy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 26/02/2022 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique (Brest ; 1969-....) |
Jury : | Président / Présidente : Valérie Huet |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Coativy, Valérie Huet, Jacques Paviot, Élisabeth Lalou, Marie-Madeleine de Cevins | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Paviot, Élisabeth Lalou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La Chronique anonyme de Saint-Brieuc n’est pas une histoire de cette ville mais une chronique écrite en latin retraçant l’histoire de la Bretagne depuis ses origines jusqu’au début du XVe siècle, restée anonyme et sans titre. L’original est perdu mais deux copies ont été retrouvées, dont l’une dans le chapitre de l’église de Saint-Brieuc, d’où ce nom. Elle est probablement rédigée par Hervé Le Grant, secrétaire du duc et garde des archives des ducs, entre 1394 et 1416 lors d’une période troublée. Il adopte un ton très virulent à l’égard du roi de France et n’hésite pas à modeler l’histoire pour qu’elle légitime la dynastie des Montforts. Cela explique qu’elle n’ait été éditée que partiellement par les Mauristes à l’époque moderne. Puis Gwenaël Le Duc en a fait une édition critique des trente-six premiers folios sur les cent cinquante-sept qu’elle compte. Cette thèse a pour but de transcrire, traduire et analyser la suite afin qu’elle soit mieux connue. La Chronique anonyme de Saint-Brieuc se révèle digne d’intérêt, notamment pour les forgeries et les contrevérités énoncées qui sont intéressantes au plan historiographique. Les sources utilisées par l’auteur, ses modèles littéraires mettent en lumière sa formation universitaire. Les emportements de l’auteur contre certaines personnalités de son temps sont révélateurs du climat à la cour ducale auquel appartient certainement l’auteur. Il décrit les événements qui s’y déroulent du point de vue d’un proche du duc et témoin d’un certain nombre de discours ou négociations rapportées. Les mythes développés par l’auteur (sur les origines bretonnes, les prérogatives ducales, …) ont été repris par ses successeurs plus célèbres et talentueux comme Pierre Le Baud, il faut donc rétablir la place de la Chronique anonyme de Saint-Brieuc au sein des sources médiévales de la Bretagne.