Thèse soutenue

Méthodes de traitement et d’analyse d’image par réseaux de neurones pour la microscopie de fluorescence

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Auteur / Autrice : Emmanuel Bouilhol
Direction : Macha Nikolski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 15/12/2022
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques et informatique (Talence, Gironde ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de biochimie et génétique cellulaires (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Pascal Desbarats
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Olivo-Marin, Laure Blanc-Féraud, Emeline Ribot
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Fernandez-Maloigne, Thomas Edgar Walter

Résumé

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Le développement des méthodes de microscopie de fluorescence permet aujourd'hui l'acquisition de données d'imagerie cellulaire à haut débit et à une résolution moléculaire. Ces techniques sont désormais un élément essentiel pour faire la lumière sur les processus cellulaires. Ainsi, la microscopie rend possible l'étude de phénotypes cellulaires couvrant les phénomènes globaux tels que les modifications morphologiques de la cellule entière et de ses composants, ou encore la détection de l'altération des processus cellulaires grâce à la quantification et localisation des molécules. Dans cette thèse, nous nous intéresserons particulièrement à l'emploi de méthodes informatiques et mathématiques pour analyser de manière quantitative les données d'imagerie de microscopie de fluorescence. Dans le premier chapitre, il s'agit d'étudier comment l'utilisation de réseaux de neurones à convolution dédiés au rehaussement de l'intensité du signal de fluorescence des spots d'ARNm dans les images de microscopie permet d'automatiser leur détection en aval par des outils conventionnels largement utilisés par la communauté d'analyse d'images de microscopie. Nous présentons dans ce chapitre la méthode DeepSpot, et nous montrons qu'en renforçant le signal de tous les spots de manière à ce qu'ils aient la même intensité sur toutes les images, indépendamment du contraste, du bruit ou de la taille des spots, il devient possible d'automatiser leur détection en aval.Dans le second chapitre, nous proposons une approche de deep learning non supervisée de rehaussement du signal des noyaux cellulaires. Plus précisément, nous appliquons le transfert de style entre des images d'organoïdes acquises avec une faible intensité lumineuse vers des images sur lesquelles les noyaux sont visiblement saillants, sans qu'une annotation préalable des images ne soit requise. Pour cela, nous avons implémenté un CycleGAN avec une fonction de coût sur mesure dédiée à l'augmentation du signal des noyaux. Nous avons entraîné ce réseau de neurones et évalué l'impact du rehaussement du signal des noyaux sur leur segmentation en aval, à l'aide de méthodes conventionnelles ainsi qu'avec des méthodes basées sur l'apprentissage.Dans le troisième chapitre, nous présentons DypFISH, une librairie d'analyse de données spatiales, qui propose des outils d'analyse quantitative pour étudier les localisations subcellulaires des ARNm et des protéines de manière statistiquement robuste. Entre autres, DypFISH introduit des techniques qui permettent l'évaluation conjointe des données ponctuelles d'ARNm dans les images smFISH et des données continues de protéines par immunofluorescence (IF).