Corruption politique et clientélisme dans la Roumanie post-communiste : la récuperation privative des réformes strcuturelles par les élites politiques nationales (1989-2016)
Auteur / Autrice : | Marius Draghici |
Direction : | Philippe Claret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 27/09/2022 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche Montesquieu (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Daniel C. Bach |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Briquet, Sergiu Mişcoiu, François Frison-Roche | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Louis Briquet, Sergiu Mişcoiu |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour objet de montrer comment les élites politiques roumaines, dans la transition de l’État dictatorial à la démocratie et l’État de droit, ont utilisé les grandes politiques d’État afin de satisfaire leurs intérêts personnels, qu’ils ont défendus aussi discrètement que possible.Toutes les réformes portées par les élites ont été touchées par la « personnalisation », la « captation », le clientélisme et la corruption – ce que l’on dénomme la « récupération privative » des politiques publiques dans un intérêt autre que national.Nous analyserons les pouvoirs de l’État de Droit, les services publics administratifs et industriels-commerciaux dotés d’une mission d’intérêt général. Dans notre analyse, nous proposons un nouvel outil – la Pyramide Patron – Client – relations (Pyramide RPC) – qui nous permettra de cartographier et d’évaluer la concentration des relations de type clientéliste.La réforme du pouvoir d’État – Exécutif, Législatif, Judiciaire – a été faite avec difficulté, notamment parce que les élites ont perçu cette dernière, au moins en partie, comme une menace personnelle. Cette réforme mettait en effet en danger la continuation du régime néo-patrimonial, dont ils sont les principaux bénéficiaires.Notre hypothèse est que les élites politiques nationales ont tantôt freiné, tantôt accéléré les grandes politiques publiques de réforme vers l’État de Droit, en fonction des intérêts privés qu’elles représentaient et défendaient. En définitive, cette situation se traduit par une récupération privative des politiques publiques.