Thèse soutenue

Mésusage des médicaments : caractérisation et évaluation. Cas des benzodiazépines et opiacés faibles.

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Auteur / Autrice : Allison Singier
Direction : Francesco Salvo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmaco-épidémiologie - Option pharmaco-épidémiologie, pharmaco-vigilance
Date : Soutenance le 24/03/2022
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bordeaux population Health
Jury : Président / Présidente : Bernard Bégaud
Examinateurs / Examinatrices : Francesco Salvo, Bernard Bégaud, Yola Moride, Nicolas Authier, Florence Saillour-Glénisson, Pierrick Bedouch
Rapporteurs / Rapporteuses : Yola Moride, Nicolas Authier

Résumé

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Le mésusage des médicaments est souvent défini comme l’utilisation inappropriée des médicaments au regard des recommandations en vigueur, ou des caractéristiques de l’individu. Certains médicaments à fort potentiel de mésusage, tels que les benzodiazépines ou les opioïdes, font l’objet d’une surveillance rapprochée. L’objectif de ce travail de thèse était de caractériser le mésusage, et de l’évaluer à partir de deux classes médicamenteuses : les benzodiazépines et les opiacés faibles. Dans un premier temps, nous avons réalisé une revue systématique de la littérature ayant pour objectifs de caractériser et classer les définitions de mésusage, et d’en identifier les plus appropriées. Cette revue a permis d’identifier les définitions les plus adaptées à l’évaluation du mésusage selon le type de données disponibles pour son évaluation. Dans un deuxième temps, nous avons étudié l’utilisation et le mésusage des opiacés faibles à partir des bases de données médico-administratives françaises : le système national des données de santé (SNDS). Cette étude a mis en évidence que, parmi les nouveaux utilisateurs d’opiacés faibles, plus d’un tiers les utilisaient en première intention et que leur mésusage à un an, variant de 2 à 3 %, pouvait concerner au moins 270 000 utilisateurs par an en France. Enfin, nous nous sommes intéressés aux déterminants associés au non-respect des recommandations d’arrêt des benzodiazépines en médecine générale, le médecin généraliste ayant un rôle central dans la prise en charge des patients. Ce travail a souligné que les perceptions des médecins généralistes vis-à-vis de la balance bénéfice-risque des médicaments ou encore des préférences des patients étaient aussi importantes que leurs caractéristiques sociodémographiques pour expliquer leurs pratiques lors de l’arrêt d’un traitement. Ces résultats permettent l’obtention d’une vision globale du mésusage passant par sa caractérisation, sa quantification et ses déterminants. Ils soulignent la nécessité de poursuivre les mesures de sensibilisation à l’usage des médicaments psychoactifs en France.