Thèse soutenue

Technologies mobiles et sécurité au Niger

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Auteur / Autrice : Sillimana Maman
Direction : Alain Kiyindou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 06/04/2022
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Médiation, Information, Communication, Art (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Pinède-Wojciechowski
Examinateurs / Examinatrices : Alain Kiyindou, Anne Lehmans, Gnéré Laeticia Blama Dagnogo, Seidik Abba, Méké Méité
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Lehmans, Gnéré Laeticia Blama Dagnogo

Résumé

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Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont aujourd'hui investi nos modes d'existence dans leurs moindres méandres. En plus de leur importance au plan communicationnel, elles sont devenues le principal vecteur des transformations socioéconomiques des États. Ce travail de recherche s’inscrit dans le cadre des réflexions pouvant faire contribuer les Technologies mobiles à l'établissement d'un climat de paix et de sécurité au Niger. En transcendant les unités de lieux, de temps et de responsabilités, l’émergence des technologies mobiles et la mise en réseau des ressources informationnelles offrent de nombreuses perspectives de veille et de développement. Le Niger, pays sahélien au 2/3 désertique, est confronté à un problème d’insécurité asymétrique à toutes ses frontières, mettant à rude épreuve les enjeux du développement durable. Cette réalité met en exergue la problématique des enjeux géostratégiques et miniers qui attisent des convoitises et des influences extérieures pour le contrôle du pays. Le Niger a connu trois rébellions armées et de multiples conflits intercommunautaires. Même si ces états de belligérance ont affiché aux dires des autorités publiques une certaine accalmie, les zones concernées sont encore considérées comme des îlots d’insécurité résiduelle qui entravent la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que le déploiement des projets de développement. Aujourd’hui, nombreux sont les groupes terroristes qui menacent le pays : AQMI au Maghreb, MUJAO, Ansar Dine, Boko Haram, la Katiba du Macina sans compter les factions terroristes en Libye. Ces conflits armés isolent les zones concernées et grèvent les ressources de l’État. En dépit de la création du Haut-Commissariat à la Restauration de la Paix et d’autres organismes et institutions œuvrant dans la recherche d’une paix durable, on constate un déficit de synergie dans l’usage des TIC dans le renforcement des capacités opérationnelles dans la lutte contre l’insécurité. En effet, malgré quatre opérateurs de téléphonie mobile (Zamani, Niger Télécom, Moov, Airtel) et un maillage en fibre optique reliant tous les pays limitrophes, le taux de couverture du territoire national est d'à peine deux tiers. L’objectif général de ce travail est d'influer sur la conception de la sécurité en faisant des populations des zones en conflit des “citoyens-acteurs’’ dont l'action repose sur l’utilisation des TIC.