Thèse soutenue

Sombre ou honorable? : la noblesse violente et délinquante en France au XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Adèle Delaporte
Direction : Michel FigeacCaroline Le Mao
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 02/07/2022
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études des mondes moderne et contemporain (Pessac, Gironde) - Centre d'études des mondes moderne et contemporain
Jury : Président / Présidente : Reynald Abad
Examinateurs / Examinatrices : Michel Figeac, Caroline Le Mao, Olivier Chaline, Anne Brogini, Hervé Leuwers
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Chaline, Anne Brogini

Résumé

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Au XVIIIe siècle, la noblesse française est considérée, par l’instauration du système de cour de Louis XIV et par la « civilisation des mœurs » de Norbert Élias, comme un groupe social distingué et vertueux ayant abandonné ses comportements violents. Pourtant, durant le siècle des Lumières, la noblesse violente constitue une réalité, bien que marginale. Les recherches historiographiques sur la noblesse et la criminalité ne proposaient pas jusqu’à présent d’études approfondies de cette frange particulière du second ordre. Le noble violent constitue un sujet d’analyse par rapport à l’idéologie nobiliaire. À la croisée de l’honneur et du déshonneur, la noblesse participe à la criminalité d’Ancien Régime, dans toutes ses acceptions : homicides, duels, vols, complots, lèse-majesté, escroqueries, faux, rébellions etc. Elle recoupe des caractéristiques générales des criminels de la France moderne, mais parvient néanmoins, par certains aspects, à se distinguer dans ses pratiques. L’intensité du rapport à l’honneur, individuel, familial, et lignager participe de la singularité de la violence nobiliaire. Cette étude s’intéresse aux actes et aux gestes des nobles violents, à leur environnement et à leur profil sociologique, tout en abordant la dimension pénale et morale de ce phénomène. Elle permet également de mieux cerner le second ordre, dans ses définitions, ses pratiques et les appréhensions de son identité