Thèse soutenue

Parer la tête des défunts du haut Moyen Age. Contribution à la restitution des gestes funéraires : contribution à la restitution des gestes funéraires : des données de terrain à l'interprétation des pratiques sociales

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Auteur / Autrice : Wendy Bougraud
Direction : Isabelle Cartron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Archéologiques
Date : Soutenance le 08/07/2022
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Brigitte Boissavit-Camus
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Cartron, Emmanuelle Santinelli, Patrice Georges-Zimmermann, Sophie Desrosiers, Maria Cristina La Rocca
Rapporteurs / Rapporteuses : Brigitte Boissavit-Camus, Emmanuelle Santinelli

Mots clés

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Résumé

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Ce travail propose une contribution à l’approche des dispositifs de parure de tête mis en place dans les sépultures du haut Moyen Âge. Les sépultures retenues dans ce cadre s’étendent sur le territoire de la Gaule entre le IVe et la première moitié du VIIIe-fin du IXe siècle. La qualité de la documentation a notamment fait l’objet d’une attention particulière. La conservation osseuse, l’approche anthropologique et taphonomique, mais aussi la précision de l’enregistrement sont au centre des préoccupations afin de cerner au mieux les enjeux méthodologiques dans l’approche des parures de tête.Parer la tête d’un individu en contexte funéraire, n’entre pas dans des gestes proprement protecteurs, mais bien dans des pratiques plus complexes qu’il est intéressant d’interroger. Cet acte réalisé par les vivants sur leurs morts doit ainsi recevoir une importante recontextualisation d’un point de vue archéologique, historique et social pour être appréhendé de manière significative. Il est ainsi nécessaire de constituer une méthodologie adaptée sur le terrain archéologique et en laboratoire pour appréhender au mieux le caractère composite des vestiges et limiter la perte de données. La création d’une fiche d’enregistrements et d’une documentation d’appui sur le terrain fait donc partie des éléments constitués dans le cadre de cette thèse. Si l’étude des pratiques vestimentaires n’est pas un phénomène récent en archéologie, elle s’est essentiellement circonscrite au mobilier métallique dégagé dans les sépultures en vue de proposer des restitutions de costumes fantasmés. Seule une approche globale peut ouvrir vers un raisonnement social. En partant des études de cas sélectionnées, l’exposé vise à nuancer, réviser ou valider les hypothèses classiquement engagées dans les restitutions vestimentaires. L’habillement et la parure des défunts entrent ainsi dans une temporalité funéraire complexe qui s’inscrit essentiellement entre la toilette et le moment de l’inhumation et pour laquelle les funérailles forment un moment clef. Par ailleurs, l’approche de la mise en place de dispositifs pour parer la tête des défunts ainsi que son imbrication dans une démarche interdisciplinaire s’est orientée dans une volonté de dépasser le carcan interprétatif de la « sépulture habillée ». De même, les interprétations du linceul ou encore du voile, trop souvent proposées, sont peu représentatives des réalités archéologiques. Seuls des artefacts présentant un enregistrement in situ et une bonne documentation de terrain peuvent mettre en exergue la variété des dispositifs. Il s’agit alors pour chaque étude de cas de s’interroger sur la fonction et la disposition des vestiges au moment de l’inhumation.