Thèse soutenue

Le renseignement en France face au cyberespace et aux nouvelles technologies de l information et de la communication (NTIC)

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Auteur / Autrice : Pascal Martin
Direction : Sébastien-Yves Laurent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 15/12/2022
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche Montesquieu (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Olivier Forcade
Examinateurs / Examinatrices : Sébastien-Yves Laurent, Bertrand Warusfel, François David, Jean-Marc Césari, Patrick Calvar
Rapporteurs / Rapporteuses : Bertrand Warusfel, François David

Résumé

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Le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) se traduit par une interconnexion croissante de nos appareils dans une zone dénommée cyberespace. Ce dernier est au cœur des évolutions des doctrines de défense des États et constitue donc une zone d'action pour les services de renseignement français, qui ont dû s’adapter à ce nouvel environnement opérationnel. En conséquence, le renseignement technique occupe désormais une place primordiale et suppose une adaptation des services par la création de structures mutualisées, des stratégies de ressources humaines adaptées, l'attribution de moyens financiers importants, une évolution des modes opératoires (nouvelles perspectives dans le renseignement humain notamment) et une collaboration accrue entre services, secteur privé et monde universitaire. L’accroissement inédit et exponentiel du nombre de données à traiter constitue un défi de premier ordre pour les services, tout comme l’accès à ces données. Ces nouveaux enjeux supposent donc une importante capacité d'innovation et une évolution des processus d'analyse, ainsi que le développement d'outils technologiques permettant le stockage, le traitement et l'exploitation de masses de données colossales. Enfin, en raison de cette connectivité croissante, l'action clandestine doit s'adapter constamment pour pleinement exploiter mais également contourner les contraintes liées aux technologies (biométrie, reconnaissance faciale, passé numérique des individus, etc.), tandis que ce mode opératoire est pleinement décliné au cyberespace (vol de données, sabotage, subversion, influence, désinformation…). Dans ce cadre, les services de renseignement voient leur rôle renforcé comme acteurs d'une cybercoercition au profit d'enjeux géopolitiques. Les services de renseignement français s'inscrivent donc dans une évolution constante pour s’adapter à ces nouveaux enjeux et faire face aux menaces qui en sont issues.