Thèse soutenue

Les modèles de mobilité et leur impact sur les liens urbains et ruraux autour des villes petites et intermédiaires du Kenya : Une attention particulière à la chaîne de valeur du lait

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Auteur / Autrice : Jackson Kago
Direction : Bernard Calas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 13/12/2022
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Aristide Yemmafouo
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Calas, Colman Titus Msoka, Peter Kamau, Sylvain Racaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Aristide Yemmafouo, Pierre Blanc

Mots clés

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Résumé

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Les zones urbaines et rurales sont interconnectées par des liens physiques, économiques,environnementaux et sociaux, et leurs frontières sont floues. L'interaction entre les deux zonesdépend d'une mobilité durable qui s'appuie sur des infrastructures résilientes. Toutefois, cetteinterconnexion est affectée par des obstacles à la mobilité qui limitent l'interaction effectiveentre les deux zones, ce qui entraîne, entre autres, un sous-développement, en particulier dansles zones rurales, des pertes de nourriture, des coûts de production élevés, une diminution desinvestissements et l'isolement de certaines zones. En particulier, la production de lait dépendd'une mobilité efficace en raison de la nature périssable du lait. Les infrastructures qui ne sontpas bien intégrées pour assurer la mobilité et l'accessibilité ne peuvent pas améliorer de manièrefiable les moyens de subsistance dans les zones rurales.La recherche a examiné les modèles de mobilité entre les zones urbaines et rurales et leursimplications sur les liens entre les villes et les campagnes, en mettant l'accent sur la chaîne devaleur du lait. Elle a porté sur les modèles, les motivations, les avantages, les obstacles et lesdéfis rencontrés au cours de la mobilité. La zone de recherche était un transect entre la ville deRuiru et le centre du village d'Uplands. Elle a fait appel à des techniques qualitatives pourévaluer à la fois la facilité d'utilisation et les aspects opérationnels de la mobilité en interrogeantdivers acteurs et parties prenantes de la chaîne de valeur du lait.La recherche montre des schémas de mobilité orientés vers les lieux d'approvisionnement enbiens et services, principalement dans les centres urbains, ainsi que le flux de biens et servicesdes centres urbains vers les zones rurales. Ce flux de marchandises entre les zones urbaines etrurales crée une convergence et une divergence dans les centres urbains, ce qui en fait des pointsde convergence pour les activités humaines dans les zones rurales et renforce les liens entre leszones rurales et urbaines. Les réseaux routiers de connexion agissent à leur tour comme desartères ou des conduits qui forment des connexions et facilitent la circulation des biens et desservices. L'étude révèle également l'existence d'une relation symbiotique entre les zonesurbaines et rurales, les zones rurales fournissant la matière première - le lait - tandis que leszones urbaines fournissent des biens et des services et se chargent de la transformation desmatières premières. Ces interactions rurales-urbaines, ancrées dans la mobilité, conduisent àune chaîne de valeur laitière robuste et à un cluster de l'industrie laitière, en particulier dans laville de Githunguri qui émerge comme une "ville du lait". Les résultats montrent que la chaînede valeur du lait qui se manifeste dans l'espace rural-urbain a conduit à l'aménagement duterritoire depuis le village, le marché jusqu'aux centres urbains