La soupe en art : idiotie et partage pour une esthétique du banal
Auteur / Autrice : | Anne-Louise Mathieu-Goudier |
Direction : | Pierre Sauvanet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts (Histoire, Théorie, Pratique) |
Date : | Soutenance le 27/06/2022 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Atelier de recherche transdisciplinaire Esthétique et sociétés (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Sabine Forero-Mendoza |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Sauvanet, Florent Quellier, Elisabeth Magne, Valérie Boudier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Forero-Mendoza, Florent Quellier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La soupe est un aliment banal qui traverse les âges. À ce titre, elle s’inscrit dans lesœuvres d’art, du XVIIe siècle à nos jours, en Occident – période et aire géographique quenous étudions. Elle y prend sans doute une place minime. Pour autant, sa persistance en tantqu’aliment quotidien nous invite à explorer davantage ses modalités d’existence en art,qu’elle soit représentée ou réellement présente, dans des œuvres plus contemporaines. Lasoupe est un plat commun à tous, aux riches comme aux pauvres. Elle est une nourritureessentielle qui débute les grands repas et constitue la pièce maîtresse des repas modestes.Pourtant, sa grande banalité à table ne masque pas des qualités moins faciles à appréhenderen art : sa consistance liquide, son hétérogénéité trouble, son aspect informe, etc.Peu visuelle, elle se distingue avec difficulté et forme a priori un piètre sujet depeinture, une modeste dégustation – dans les œuvres où elle se consomme. Elle est un objetsingulier, idiot, parce que lié au quotidien trivial auquel la soupe appartient. Pourtant, elleapparaît dans les œuvres et n’est jamais détachée de sa fonction alimentaire première et deson lien à la vie de tous les jours. Dès lors, la soupe nous invite à regarder en direction d’uneesthétique du banal dont elle révèle peu à peu, de par ses qualités paradoxales en art, lesjalons de son objectivation progressive.