Les think tanks français entre héritages structurels et mutations du temps présent : histoire d'une identification et d'un développement aux frontières des pouvoirs, des savoirs et de la société civile : (XXe-XXIe siècles)
Auteur / Autrice : | Jordane Provost |
Direction : | Christine Bouneau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 10/06/2022 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études des mondes moderne et contemporain (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Bouneau |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Bouneau, Olivier Dard, Sabine Jansen, Jean Garrigues, Michel Derdevet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Dard, Sabine Jansen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
« Réservoirs d’idées », « boîtes à idées », « chars à idées », « laboratoires d’idées », le terme think tank observe autant de traductions possibles que d’acceptions susceptibles de mettre en évidence des organisations aux contours et pratiques multiformes. Entourés d’un flou définitionnel, cet usage en constante inflation en France prend pour point de départ l’année 1979, date à laquelle Thierry de Montbrial lance ce qui deviendra l’une des organisations les plus importantes du pays, l’Institut Français des Relations Internationales. Souvent perçus comme une vague importation étatsunienne trahissant un effet de mode tardif, les think tanks français incarnent depuis les années 2000 des organisations de savoir capables de participer à la construction de la décision.Cette thèse vise donc, par l’objectivation et l’historicisation de cet objet dans son environnement français, à mettre en évidence les itinéraires empruntés par ses différents usages depuis le dernier tiers du XXe siècle. Il s’agit également de tracer les jalons possibles d’une histoire globale des think tanks en France, susceptible d’aborder la construction de ces organisations à travers différentes dynamiques : entre production de savoirs multiformes, influence, investissement de la scène politique, médiatique et leur positionnement dans la construction de la vie de la cité. Les think tanks français s’inscrivent à ce titre dans un jeu positionnel à travers lequel ils travaillent les frontières entre savoirs, pouvoirs et société civile. L’analyse de leurs productions, de leurs stratégies interactionnelles et de leurs modèles organisationnels permet ainsi d’envisager la trajectoire de leur développement et du même coup, leur mise en histoire.