Fiscalité internationale et pays émergents

International taxation and emerging countries

• Auteur / Autrice : Benoît Miege-Declercq
• Direction : Benoît Delaunay
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Droit public
• Date : Soutenance le 28/01/2022
• Etablissement(s) : Université Paris-Panthéon-Assas
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Georges Vedel Droit public interne, science administrative et science politique (Paris ; 1992-....)
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Anne-Thida Norodom, Daniel Gutmann, Pascal Saint-Amans, Martin Collet
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Thida Norodom, Daniel Gutmann

Mots clés

Mots clés contrôlés

Histoire

Concurrence fiscale

Et les pays en voie de développement

Taxes internationales

Mots clés libres

Pays émergents

Droit fiscal et international

Système fiscal international

Rôle fiscal ONU

Grammaire fiscale internationale

Statut fiscal des colonies

Cadre inclusif OCDE

Emerging countries

International taxation

Tax status of colonies

UN fiscal role

Inclusive framework OECD

International tax system

International fiscal grammar

Résumé

La fiscalité internationale a un siècle. Ses normes et ses pratiques ont été rédigées à une époque où les pays émergents actuels étaient des colonies des pays industrialisés, sous leur domination économique. Ils n’ont pris part ni à leur élaboration, ni à leur développement, ni à leur modification. L’accélération des échanges commerciaux, la globalisation de l’économie, la concurrence fiscale accrue, voire acerbe que se mènent l’ensemble des Etats à travers le monde, redéfinissent la compétence fiscale de chaque pays, en bousculant la conception que les acteurs du système fiscal international pouvaient avoir des normes fiscales internationales et de leur rôle dans la redistribution du revenu. La transposition des actions BEPS dans la législation de chaque Etat partie à ce système, laisse à penser qu’une révolution est en marche. Or, l’intégration croissante des pays émergents sur la scène fiscale internationale, nous conduit à nous interroger sur la modernité de cette évolution et surtout sur le poids prégnant des pays émergents dans la conception de la fiscalité internationale. Le XXème siècle fut celui de la relation exclusive entre pays industrialisés et normes fiscales internationales. Le XXIème semble être celui de l’influence des pays émergents sur la fiscalité internationale. Le positionnement des pays émergents semble par ailleurs donner un nouveau reliefaux principes posés pendant les années 1920 et 1930. Cela semble leur donner un avantage fiscal compétitif pouvant cependant devenir le creuset de divergences structurelles.

International taxation has a century. Its standards and practices were written at a time when the current emerging countries were colonies of the industrialized countries under their economic domination of the latter. They were not allowed to take part neither in their elaboration, nor in their development, nor in their modification. The acceleration of trade, globalization and integration ofthe economy, the increased, even acerbic tax competition that all states are conducting around the world, are redefining the fiscal jurisdiction” of each country, by shaking up the concept that actors in the international tax system could have international tax standards and their role in income redistribution. The transposition of BEPS actions into the legislation of each State party to thissystem, suggests that a revolution is underway. However, the growing integration of emerging countries into the international tax scene, leads us to question the modernity of this development and especially on the significant weight of emerging countries in the design of these standards. The 20th century was that of the exclusive relationship between industrialized countries and international tax standards. The 21st seems to be that of the influence of emerging countries on international taxation. The positioning of emerging countries also seems to give a new relief to the principles laid down during the 1920s and the 1930s. This seems to give them a competitive tax advantage that could however become the melting polt of structural differences.