Émetteurs de minibons : une exploration quantitative du marché italien
Auteur / Autrice : | Saverio Storani |
Direction : | Catherine Deffains-Crapsky, Roy Cerqueti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 09/06/2022 |
Etablissement(s) : | Angers en cotutelle avec Università degli studi (Macerata, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et sciences de gestion - Pays de Loire (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche angevin en économie et management |
: Università degli studi (Macerata, Italie). Facoltà di giurisprudenza | |
Jury : | Président / Présidente : Hubert de La Bruslerie |
Examinateurs / Examinatrices : Marco Nicolosi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudiu Herteliu, Francesca Pampurini |
Mots clés
Résumé
Cette thèse de doctorat se concentre sur un instrument financier récemment apparu comme nouvelle source de financement pour les entreprises européennes : les minibons. Bien que leur nom, forme et positionnement sur le marché varient selon les pays européens, les minibons représentent universellement des obligations d'entreprise émises principalement par des petites et moyennes entreprises (PME) non cotées. La thèse se situe dans le contexte italien. Suite à la crise financière de 2008, à la crise de la dette souveraine de 2011 et au processus de désendettement du système bancaire en raison des accords de Bâle, les entreprises ont commencé à chercher des sources de financement alternatives. Alors que les grandes entreprises trouvaient relativement facile d'obtenir des financements non bancaires, de nombreuses PME rencontraient des difficultés significatives à s'éloigner des systèmes bancaires traditionnels. L'Italie, étant l'un des pays européens les plus touchés, a vu ses entreprises lutter encore plus pour financer leurs opérations. Pour répondre à ce problème, le gouvernement italien a introduit en 2012 des réglementations spécifiques pour inciter et simplifier l'accès aux marchés de capitaux. Cette étude explore les implications des minibons dans le contexte italien, en se concentrant sur les entreprises émettrices.L'étude utilise trois méthodologies différentes pour analyser le phénomène des minibons en Italie, chacune examinant diverses implications pour les entreprises émettrices. La thèse se compose de cinq chapitres, chacun ayant une fonction distincte. Le chapitre introductif fournit des informations préliminaires essentielles pour comprendre l'étude, y compris l'intégration du crédit bancaire et du financement basé sur le marché dans le contexte italien. Il détaille également l'environnement législatif, le développement du marché et les principales différences avec les grandes économies européennes comme l'Allemagne et la France. Le chapitre met l'accent sur la littérature concernant la structure du capital et les minibons, ainsi que sur les méthodologies appliquées.Le deuxième chapitre traite des déterminants qui poussent les entreprises à émettre des niveaux plus élevés de minibons, en utilisant la régression non linéaire. Quatre modèles ont été développés, deux pour chaque variable dépendante, avec des modèles complets et réduits suivant la méthode Backward. Les principaux déterminants identifiés incluent les actifs totaux, l'effet de levier, la liquidité, les garanties, le spread et le proxy de défaillance.Le troisième chapitre examine les niveaux d'hétérogénéité et de cohésion des entreprises émettrices en utilisant l'analyse des réseaux complexes, en se concentrant sur les variables financières et leurs variations autour du moment de l'émission. Deux mesures de centralité, le degré de force et le coefficient de clustering, ont été utilisées pour analyser l'intégration des entreprises. Les résultats ont révélé une forte homogénéité pour les actifs totaux et les opportunités de croissance, et une homogénéité significative mais moindre pour la liquidité et le risque d'entreprise.Le quatrième chapitre analyse la performance des entreprises par rapport aux niveaux d'émission de minibons en utilisant l'analyse de cluster avec la tessellation de Voronoi et la généralisation de la distance euclidienne asymétrique. Les résultats ont indiqué une hétérogénéité au sein des macro-catégories de performance et des niveaux d'émission relatifs, mais les clusters de performance plus élevés dans l'ensemble correspondaient à des niveaux d'émission de minibons plus élevés. Le dernier chapitre passe en revue la thèse, fournissant une interprétation holistique des résultats et suggérant des pistes de recherche pour approfondir la compréhension de la relation entre les minibons et le développement et la croissance des entreprises.