Répartition des communautés de foraminifères dans les estuaires de la façade atlantique
Auteur / Autrice : | Marie Fouet |
Direction : | Franciscus Jorissen, Magali Schweizer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecologie marine |
Date : | Soutenance le 14/12/2022 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Planétologie et Géosciences (Nantes) - Laboratoire de Planétologie et Géosciences [UMR_C 6112] / LPG |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Howa |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Dupuy | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Bouchet, Peter Frenzel |
Mots clés
Résumé
Les estuaires sont des habitats complexes, présentant des conditions fluctuant selon les cycles de marée et les crues du fleuve. Les organismes peuplant ces milieux sont exposés à des variations extrêmes des paramètres environnementaux. De ce fait, les communautés estuariennes sont caractérisées par une faible diversité et une majorité d’espèces tolérantes. Les estuaires sont aussi soumis à de fortes pressions anthropiques, qui peuvent encore amplifier le stress exercé sur les organismes. Pour cette raison, les indicateurs d’état écologique développés dans les milieux côtiers montrent systématiquement une mauvaise qualité écologique. Pour développer une méthode de bio-indication fiable, il est d’abord primordial de parfaitement comprendre la répartition naturelle des organismes. Pour répondre à cette problématique, nous avons étudié la répartition des communautés de foraminifères dans les vasières intertidales de neuf estuaires. Afin de synthétiser les relations entre les paramètres environnementaux et les caractéristiques des communautés de foraminifères, nous proposons trois nouveaux indices. L’indice MII reflète l’équilibre entre influence marine et fluviale pour un point donné dans un estuaire, au moment de l’échantillonnage. Nous avons observé une succession de quatre biozones, présentant des communautés typiques de chacune des parties de l’estuaire. Nous proposons deux indices biotiques (EFI et EFDI) qui décrive quantitativement la position de la communauté observée dans cette succession. La comparaison du MII avec l’EFI et l’EFDI devrait permettre de reconnaitre des sites présentant un déséquilibre pouvant être le signe d’une perturbation anthropique. La deuxième partie de cette thèse se concentre sur trois espèces pseudocryptiques du genre Ammonia, un taxon majeur dans nos estuaires. D’abord, nous montrons de grandes différences de répartition biogéographique entre ces espèces, qui corroborent le caractère invasif d’Ammonia confertitesta. Ensuite, sur la base d’une investigation de deux carottes sédimentaires, nous montrons que l’introduction de cette espèce est beaucoup plus ancienne que généralement supposée, et remonte à plusieurs siècles. La répartition actuelle des trois espèces d’Ammonia montre que l’expansion spatiale de cette espèce invasive est toujours en progression. Les connaissances obtenues dans cette thèse permettent d’améliorer la compréhension de l’écologie des foraminifères dans les milieux estuariens et apportent ainsi une base pour le développement d’une méthode de bio-indication.