Thèse soutenue

La lutte contre l’usage du numérique à des fins terroristes en droit international

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Eloïse Petit-Prevost-Weygand
Direction : Bérangère Taxil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance le 24/06/2022
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique (Rennes ; 2016-2021)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Jean Bodin (Angers)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Martin, Anne-Thida Norodom, Sarah Cassella, Patrick Jacob
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Christophe Martin, Anne-Thida Norodom

Résumé

FR  |  
EN

L’usage du numérique à des fins terroristes est un phénomène polymorphe qui inquiète tout particulièrement la communauté internationale. D’un côté, les technologies de l’information et des télécommunications sont employées par les acteurs du terrorisme comme un vecteur et un support de diffusion d’une forme grave de criminalité transnationale. De l’autre côté, les systèmes informatiques et les logiciels permettent aux individus malveillants de diriger des cyberattaques aux effets incertains contre les infrastructures essentielles de l’État. Pour autant, ces usages ne sont pas appréhendés uniformément en droit international. La présente thèse montre qu’il existe deux régimes juridiques parallèles, le premier renvoyant à la lutte contre les actes de cybercriminalité terroriste, le second à la lutte contre les cyberattaques terroristes, qui coexistent dans un environnement numérique gouverné par une pluralité d’acteurs. En se fondant sur le principe de l’applicabilité du droit international à la sphère numérique, la recherche a permis d’identifier trois procédés normatifs, élaborés par des acteurs publics et privés, qui irriguent ces logiques : la règlementation, la régulation et la standardisation technique. La thèse défend l’idée d’une combinaison de ces méthodes pour une compréhension plus harmonieuse des régimes juridiques afin d’appréhender au mieux le risque que fait peser l’usage du numérique à des fins terroristes sur la paix et la sécurité internationales.