Représentations sociales, radicalisation et risques : au cœur des pratiques et de la pensée du travail social
Auteur / Autrice : | Boris Goujon |
Direction : | Sandrine Gaymard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 02/05/2022 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (Nantes ; 2012-...) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Marie Costalat-Founeau |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Jovelin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Hélène Cardu |
Mots clés
Résumé
Nous interrogeons ici la place des pratiques socio-éducatives de prévention de la radicalisation. En mobilisant des théories dans le champ de la pensée sociale, nous avons cherché à appréhender les représentations sociales (RS) que les travailleurs sociaux partageaient à l’égard de la radicalisation, de l’individu radicalisé et de la prévention de la radicalisation. Dans un premier temps nous avons analysé un corpus de presse spécialisée afin d’identifier le discours médiatique destiné aux travailleurs sociaux et d’observer l’influence de celui-ci sur les représentations des professionnels. Ensuite lors d’une première phase de recueil de données, nous avons diffusé auprès de 215 professionnels, une tâche d’association verbale pour identifier le contenu représentationnel des trois objets. Dans le même temps, en lien avec le caractère sensible des objets, nous avons employé des consignes de substitution. Lors d’une deuxième phase, nous avons utilisé la technique de mise en cause (MEC) pour confirmer la structure des RS (N=123). La technique des petites histoires nous a ensuite permis de comprendre le contexte des éléments représentationnels. Enfin dans un dernier temps, des questions ouvertes (N=63) ont permis d’enrichir notre interprétation de la production discursive. Nous constatons que la représentation de la radicalisation est régulée par une norme de non discrimination. La radicalisation est appréhendée au travers de l’extrémisme, et l’individu radicalisé au travers de ses vulnérabilités. Quant à la prévention de la radicalisation, elle ne constitue pas un objet de RS eu égard au manque de pratiques des travailleurs sociaux.