Les contacts entre le monde Grec-Hellénistique et l'Asie Orientale

Contacts between The Greek-Hellenistic World and Chinese World

I contatti tra ecumene Greco-Ellenistica e Asia Orientale

• Auteur / Autrice : Francesca Fariello
• Direction : Marie-Laurence Haack, Luigi Gallo
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Archéologie des périodes historiques
• Date : Soutenance le 16/12/2022
• Etablissement(s) : Amiens en cotutelle avec Università degli studi di Napoli "L'Orientale"
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Textes, représentations, archéologie, autorité et mémoire de l'Antiquité à la Renaissance (Amiens ; 2008-....)
• Jury : Président / Présidente : Christophe Badel
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michela Costanzi, Maurizio Paolillo
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Badel, Paolo De Troia

Mots clés

Mots clés contrôlés

Relations interethniques

Civilisation -- Asie orientale

Civilisation hellénistique

Mots clés libres

Asie Orientale

Monde Grec-Hellénistique

Contacts

Hellenistic World

Chinese World

Résumé

Le sujet de ma thèse de doctorat porte sur les relations entre l'écoumène grec-hellénistique et l'Asie orientale ; il s'agit d'un champ d'investigation complexe et encore peu investigué. Les résultats de mes recherches semblent montrer que la Chine avait des relations avec le monde grec-hellénistique, qui s'est formé en Asie centrale après les conquêtes d'Alexandre le Grand et l'établissement d'un royaume grec en Bactriane. Dans le premier chapitre, j'ai exposé les raisons du sujet de recherche que j'ai choisi et j'ai tracé l'historique des études sur les sujets de ce champ de recherche. Le chapitre II est consacré à l'étude des sources grecques et latines, et traite du problème des mystérieux Seres, une désignation qui ne semble pas indiquer un seul peuple, mais plutôt divers groupes ethniques impliqués dans le commerce de la soie, situés en Asie centrale et dans la région du Xinjiang. Le chapitre III se focalise sur les sources chinoises. J'ai rapporté et commenté les textes les plus significatifs (Ier siècle avant J.-C.-Ve siècle après J.-C.) traitant des territoires occidentaux : sources historiographiques, mais aussi références taoïstes et bouddhistes au toponyme Da Qin. Le chapitre IV présente et discute en détail les toponymes et ethnonymes liés au monde grec-hellénistique. De cette revue, l'hypothèse du contact apparaît sans aucun doute consolidée. Le chapitre V présente une sélection d'études de cas archéologiques, qui mettent en évidence un réseau d'interactions et d'hybridations dans lequel la transmission et le passage d'éléments provenant de la sphère hellénistique semblent tout à fait indéniables. En arrière-plan se trouve la possibilité historique de phénomènes de mobilité plus ou moins consistante des individus, qui ont fini par établir des contacts directs entre les différentes entités culturelles et politiques hellénistiques d'Asie centrale avec le monde chinois

This PhD thesis focuses on the relationships between the Greek-Hellenistic ecumene and East Asia; this is a complex and still poorly investigated field of investigation. The results of my research seem to show that China had relations with the Greek-Hellenistic world, which was formed in Central Asia after Alexander the Great's conquests and the establishment of a Greek kingdom in Bactria. In the first chapter, I outlined the reasons for this research topic I have chosen and I have drawn the history of the studies on the subjects of this field of research. Chapter II is dedicated to the study of Greek-Latin sources, and addresses the problem of the mysterious Seres, a designation that does not seem to indicate a single people, but rather various ethnic groups involved in the silk trade, lying in Central Asia and the Xinjiang area. Chapter III focuses on Chinese sources. I have reported and commented on the most significant texts ( I century BC-V century AD) dealing with the western territories: historiographical sources, and also Daoist and Buddhist references to the place name Da Qin. Chapter IV explores and discusses in detail the toponyms and ethnonyms related to the Greek-Hellenistic world. From this review, the contact hypothesis undoubtedly emerges consolidated. Chapter V features a selection of archaeological case studies, which show the evidence of a network of interactions and hybridizations in which the transmission and passage of elements from the Hellenistic sphere appears to be completely undeniable. On the background lies the historical possibility of more or less consistent mobility phenomena of individuals, which eventually established direct contacts between the various Hellenistic cultural and political entities of Central Asia with the Chinese world