Thèse soutenue

Développement d'un chélatant de l'acide isocyanurique, résidu du processus de désinfection des eaux de piscine

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Auteur / Autrice : Teddy Weisgerber
Direction : Véronique BonnetCatherine Lièvre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie. Chimie Organique
Date : Soutenance le 05/12/2022
Etablissement(s) : Amiens
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, technologie et santé (Amiens)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Glycochimie des Antimicrobiens et des Agro-ressources (Amiens)
Jury : Président / Présidente : Erwann Guénin
Examinateurs / Examinatrices : Albert Nguyen Van Nhien
Rapporteurs / Rapporteuses : Géraldine Gouhier, Nicolas Tabary

Mots clés

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Résumé

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Afin d'assurer la sécurité du baigneur dans les piscines, une désinfection de l'eau du bassin est indispensable. Une technique couramment utilisée consiste à utiliser comme source de chlore, l'acide trichloroisocyanurique sous forme de galets. Cette source de chlore s'avère moins dangereuse que l'eau de javel ou le chlore gazeux. Elle présente également l'avantage d'apporter une relative stabilité indispensable vis-à-vis du rayonnement solaire pour les piscines en extérieur. Ces galets d'acide trichloroisocyanurique libèrent progressivement l'agent désinfectant, l'acide hypochloreux, et un stabilisant, l'acide isocyanurique (AC). L'acide hypochloreux est consommé durant la désinfection, alors que l'AC s'accumule dans le bassin. Ainsi, à chaque ajout de galets, la teneur en AC augmente et pour une concentration supérieure à 75 mg/L, la désinfection perd de son efficacité et le chlore est dit "sur-stabilisé". Pour une utilisation classique d'un bassin, ce seuil est atteint, après environ 5 mois de traitement. Actuellement, aucun procédé commercialisé ne permet de détruire ou de neutraliser l'AC. Pour retrouver une eau de bassin répondant aux normes de sécurité, l'unique alternative est de vidanger au moins 50 % du volume du bassin. En France, le volume moyen des 2,95 millions piscines est de 30 m3. Cela représente, pour une seule vidange annuelle des propriétaires, environ 44 250 000 m3 d'eau vidangée par an, puis pris de nouveau sur notre réserve d'eau potable. Pour le propriétaire, cette vidange a un coût estimé à 80 € environ pour les 25 m3 vidangés (3,13 €/m3 d'eau de la Métropole de Lyon au 1er janvier 2019). Ces vidanges de bassins privés engendrent pour les collectivités une activité plus importante des stations d'épuration au travers du traitement des eaux usées. Pour apporter une solution innovante à cette problématique, la Société OCEDIS, et le Laboratoire de Glycochimie, des Antimicrobiens et des Agroressources (LG2A) de l'Université de Picardie Jules Verne, ont poursuivi leur partenariat pour le "Développement d'un chélatant de l'acide isocyanurique, résidu du processus de désinfection des eaux de piscine". Ces travaux concernent la mise au point et le développement d'un système qui permet de piéger l'AC en excès lors du processus de désinfection par l'acide trichloroisocyanurique tout en préservant à la fois la qualité de l'eau de piscine, la santé du baigneur et la réserve en eau potable. La molécule synthétisée, insoluble et peu couteuse, a été testée dans des piscines de laboratoire. En collaboration avec la société ETUMECA, spécialisée dans la mécanique des fluides, cette molécule a été testée dans des bassins de plus grande capacité