''The Old Meat After All'' : La poétique du corps de William Faulkner
Auteur / Autrice : | Solveig Dunkel |
Direction : | Frédérique Spill, John T. Matthews |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, Littératures et Civilisations des pays anglophones |
Date : | Soutenance le 25/11/2022 |
Etablissement(s) : | Amiens en cotutelle avec Boston university |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Conflits, représentations et dialogues dans l'univers anglo-saxon (Amiens ; 2008-....) |
Jury : | Président / Présidente : Aurélie Guillain |
Examinateurs / Examinatrices : Camille Fort | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Peter Lurie, Thomas Constantinesco |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse propose d'aborder la qualité corporelle des œuvres romanesque de William Faulkner (1897-1962, lauréat du prix Nobel de littérature en 1949), une œuvre qui reflète le paradoxe au cœur de la représentation du corps. Les corps qui peuplent et hantent les pages des romans faulknériens sont simultanément objets de désir et de dégoût : corps rongés par la maladie, sensuels, violés, fantasmés, vieillissant, pourrissant, spectraux, ils occupent toujours une place centrale et ambivalente, à la frontière entre extase et répugnance à la façon du superbe chapitre en creux niché au cœur d'As I Lay Dying où la voix d'outre-tombe de la mère nous parvient, alors que la puanteur de son cadavre en décomposition suit le chariot de la famille Bundren dans sa quête épique et grotesque vers le cimetière de Jefferson. Les quatre romans de notre corpus, publiés entre 1930 et 1936 (As I Lay Dying, Sanctuary, Light in August, Absalom, Absalom !), s'intéressent au corps parfois de façon contradictoire, parfois en échos. Dans ces textes, Faulkner met à nu le personnage (au sens étymologique de ''character'' comme caractère d'imprimerie), montrant que le texte peut être à la fois mort et statique (c'est, après tout, de l'encre sur du papier) mais aussi profondément organique. En une forme de mise en abime auto-réflexive, Faulkner exhibe le corps comme surface d'expérimentation esthétique et stylistique, producteur de discours et produit du discours