La contribution de l’Afrique noire francophone à la théorie du droit international humanitaire dans l’histoire

The contribution of French-speaking black Africa to the theory of the humanitarian international law in the history

• Auteur / Autrice : Marius Boko
• Direction : Christian Bruschi
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire du droit
• Date : Soutenance le 12/12/2022
• Etablissement(s) : Aix-Marseille
• Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches d'histoire des idées et des institutions politiques (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
• Jury : Président / Présidente : Florence Renucci
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Florence Renucci, Philippe Delaigue, Sébastien Le Gal
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Delaigue, Sébastien Le Gal

Mots clés

Mots clés contrôlés

Conférence diplomatique de Genève (1949)

Convention de la Hague pour la Protection du patrimoine culturel dans les conflits armés (1954)

Droit -- Philosophie

Afrique occidentale francophone

Droit humanitaire

Mots clés libres

Droit international humanitaire

Convention de la Haye

Convention de Genève

Contribution

Afrique noire francophone

International Humanitarian Law

Francophone Black Africa

Contribution

Geneva Convention

Hague Convention

Résumé

Perçu initialement comme un droit d’origine européenne par l’Afrique noire francophone, le Droit international humanitaire (DIH) composé traditionnellement du droit de Genève et de la Haye, a acquis une dimension nouvelle lorsque les États africains francophones ont alors majoritairement adhéré au DIH et ont participé activement à la conférence diplomatique de Genève sur la réaffirmation et le développement du Droit international humanitaire applicable aux conflits armés de 1977 avant de s’efforcer de contribuer positivement à un droit international humanitaire spécifiquement africain, parce que se souvenant des traditions africaines. Outre, la réception des autres conventions humanitaires par lesdits États, l’Union Africaine (UA) a entrepris de nombreuses activités normatives et opérationnelles dans le domaine du droit humanitaire contribuant ainsi, non pas à la fragmentation des règles du DIH, mais plutôt à leur unification, à leur affermissement et à leur évolution. Toutefois, l’effectivité de la mise en œuvre de ce droit dans les États africains reste problématique en raison des circonstances d’ordre économique, culturel, social et politique. Ces obstacles ne libèrent cependant pas les États africains de l'obligation d'assurer la diffusion des règles humanitaires. Bien au contraire, de nombreux éléments militent en faveur d'une politique active de promotion et de respect des principes humanitaires contemporains. Ainsi l’aménagement de voies de mise en œuvre aux plans national et social constitue un gage de mise effective de ce droit dans ces États

Initially perceived as a law of European origin by French-speaking black Africa, International Humanitarian Law (IHL), traditionally composed of Geneva and Hague law, took on a new dimension when French-speaking African states joined IHL in the majority and actively participated in the 1977 Geneva diplomatic conference on the reaffirmation and development of International Humanitarian Law applicable to armed conflicts, before striving to make a positive contribution to a specifically African International Humanitarian Law. States did not wish to completely ignore their humanitarian traditions. In addition to the reception of other humanitarian conventions by these states, the African Union (AU) has undertaken numerous normative and operational activities in the field of humanitarian law, thus contributing not to the fragmentation of IHL rules, but rather to their unification, consolidation and evolution. However, the effective implementation of IHL in African states remains problematic dueto economic, cultural, social and political circumstances. These obstacles do not however relieve African states of the obligation to ensure the dissemination of international humanitarian law. On the contrary, there are many reasons to actively promote and respect contemporary humanitarian principles. The development of national and social implementation mechanisms is a guarantee of the effective implementation of this right in these states