Etude des conséquences des altérations de la myéline sur les fonctions cognitives à la suite d’un épisode transitoire de démyélinisation chez la souris adulte
Auteur / Autrice : | Océane Mercier |
Direction : | Pascale Durbec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 09/12/2022 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Faivre-Sarrailh |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Desmazières | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laure Verret, Brahim Nait-Oumesmar |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans le système nerveux central, la myéline est essentielle à l'activité cérébrale en assurant la conduction saltatoire du potentiel d'action et le soutien métabolique des neurones. En réponse à l’activité neuronale, elle est remodelée tout au long de vie et joue un rôle crucial dans les processus mnésiques. Ainsi, des altérations de la myéline peuvent entraîner des déficits fonctionnels comme dans le cas de la sclérose en plaques. Une réparation spontanée de la myéline est possible mais variable selon les patients, tandis qu’elle est très robuste chez le rongeur. Cependant, la myéline reformée ne présente pas les mêmes caractéristiques morphologiques que la myéline initiale. Dans ce contexte, nous avons utilisé le modèle murin cuprizones, qui induit une démyélinisation massive du cerveau suivie d'une remyélinisation spontanée. Nos résultats montrent des altérations cognitives maintenues à long terme malgré la remyélinisation, telles que des déficits de mémoire, de flexibilité cognitive et d'hyperactivité comportementale. Ces déficits sont corrélés à une réduction du contenu en myéline dans le cortex préfrontal médian (mPFC) et l'hippocampe (HPC) ainsi qu’à des modifications structurelles de la myéline. Nos analyses électrophysiologiques in vivo montrent une altération de la synchronisation des activités HPC-mPFC, cruciale pour les processus de mémoire. Nos données indiquent qu’après un épisode transitoire de démyélinisation, la myéline nouvellement formée ne retrouve pas l’intégralité de ses caractéristiques initiales dans certaines structures corticales et ces défauts subtiles altèrent les propriétés de réseau, entraînant des déficits cognitifs prolongés chez la souris.