Les châteaux de Provence au XVIIIe siècle : expression architecturale et culturelle d'une société d'Ancien-Régime
Auteur / Autrice : | Alexandre Mahue-Deloffre |
Direction : | Mireille Nys, Olivier Bonfait |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 16/12/2022 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Temps, espaces, langages, Europe méridionale-Méditerranée (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Julien |
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Bastet, Régis Bertrand | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alexandre Gady |
Mots clés
Résumé
Cette étude des châteaux de Provence au XVIIIe siècle s’intéresse à un corpus de référence de 238 édifices, jusqu’à présent très inégalement documentés. Par une approche à la fois sérielle et typologique, elle croise des données archivistiques et une enquête de terrain à l’échelle du territoire de cette province au XVIIIe siècle, aujourd’hui couvert par cinq départements. L’analyse architecturale, l’examen des partis distributifs et l’étude des décors intérieurs subsistants permet d’apprécier des caractéristiques communes, de dégager des particularismes locaux et de noter des évolutions significatives. Cette période est en outre caractérisée par des ambiguïtés nombreuses, tenant à l’importance que revêt concomitamment chez les propriétaires de ces édifices, la réaction seigneuriale et nobiliaire ainsi que la diffusion progressive de l’Esprit des Lumières, en particulier le courant physiocratique. Les châteaux qui composent ce corpus hétérogène reflètent pour une large part cette dualité. L’architecture savante et académique y est peu représentée, au profit de structures majoritairement marquées par la continuité de certaines formes et traditions architecturales, parfois habitées par de subtiles réminiscences. Si un conservatisme manifeste peut être observé en matière de plans et de construction, l’étude des mutations de la distribution et les indices nombreux que fournit le décor intérieur tendent à prouver que la frange la plus lettrée et la plus fortunée de ce groupe nobiliaire s’inscrivait néanmoins dans l’actualité culturelle de son temps.