Thèse soutenue

Réponses évolutives de populations de nématodes (Caenorhabditis elegans) exposées à des rayonnements ionisants

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Auteur / Autrice : Loïc Quevarec
Direction : Christelle Adam-GuillerminJean-Marc Bonzom
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'environnement. Environnement et santé
Date : Soutenance le 28/10/2022
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'écotoxicologie des radionucléides (IRSN) (Saint-Paul-Lez-Durance ; 2017-2023) - Groupe de recherche en écologie comportementale et animale (GRECA) (Université du Québec à Montréal, UQAM)
Jury : Président / Présidente : Claudia Cosio
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Chaumot, Olivier Armant, Denis Réale
Rapporteur / Rapporteuse : Céline Pelosi, Marie-Agnès Coutellec

Résumé

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Les pressions anthropiques sur les écosystèmes, comme les pollutions par des substances radioactives, peuvent mettre à mal la survie et le maintien des populations. Face à ces stresseurs, les individus peuvent répondre rapidement par plasticité phénotypique et à plus long terme, les populations peuvent s’adapter. Toutefois, ces réponses s’accompagnent de coûts. La prise en compte de ces mécanismes est importante pour estimer les conséquences des stresseurs sur l’évolution des populations et leur maintien à long terme. Dans ce contexte, l'objectif de ce projet est d’étudier expérimentalement l’évolution de populations de Caenorhabditis elegans exposées à des rayonnements ionisants gamma (RI) et d’évaluer les coûts associés. Pour cela, des mesures de plusieurs traits d’histoire de vie ont été effectuées sur des populations de C. elegans exposées à des RI (0 - 1,4 et 50 mGy.h-1) pendant 20 générations. Différents plans expérimentaux ont également été réalisées pour établir les causes sous-jacentes des modifications des traits observés et pour mettre en évidence des coûts en lien avec ces changements. Succinctement, les résultats ont montré que les RI ont des impacts délétères sur la reproduction, la survie et la croissance des populations, en particulier à 50 mGy.h-1. De plus, on a observé une adaptation des populations aux RI accompagnée de coûts et la sélection de la reproduction par croisement. Ces résultats montrent qu’une pression anthropique comme les RI peut modifier la trajectoire évolutive d’une population, questionnant sur la survie à long terme de ces organismes et soulignant la nécessité d’une telle démarche dans le cadre d’une évaluation du risque écologique