La négritude comme fondement du particularisme africain des droits de l'homme
| Auteur / Autrice : | Lalé-Michel Traore |
| Direction : | Ludovic Hennebel |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Droit public |
| Date : | Soutenance le 21/06/2022 |
| Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences juridiques et politiques (Aix-en-Provence) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches internationales et communautaires (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
| Jury : | Président / Présidente : Jean Dhommeaux |
| Examinateurs / Examinatrices : Jean Dhommeaux, Blaise Tchikaya, Makane Moïse Mbengue, Soyata Maiga | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Blaise Tchikaya, Makane Moïse Mbengue |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La négritude est l'ensemble des valeurs de civilisation du monde noir. Souvent présentée comme l’expression de l’humanisme noir du 20e siècle, elle vise à réhabiliter le nègre en valorisant ses cultures ancestrales et participer à l’édification de la civilisation de l’universel. Cette philosophie anthropologique africaine fournit aux noirs et aux peuples négro-africains les moyens d’être eux-mêmes et de s’épanouir sur les plans politique, juridique, économique, social et culturel. Mais sa complexité, sa finalité de libération socio-politique et les captations idéologiques rendent son exploitation rabougrie. Elle est souvent présentée comme un racisme, un complexe d’infériorité ou encore dépassée, et complaisante. Or, après un bref dédain, la négritude resurgit par des voies inattendues pour s’imposer en tant qu’humanisme qui positionne les noirs dans la communauté mondiale des hommes libres et égaux, en relation avec l’idée de construction d’un système africain de promotion et de protection des droits de l’homme. Cette réviviscence fait gagner la négritude en densité et a contribué à forger et à consolider le particularisme africain des droits de l’homme. Le phénomène commande une approche pluridisciplinaire axée sur l’efficacité. Au-delà, sa réaffirmation interroge les transformations contemporaines du droit des gens et particulièrement du droit international des droits de l’homme. Un lien se tisse en effet entre la négritude et le processus d’humanisation du droit international. Cette interférence permet irrévocablement la conciliation entre tradition et modernité dans la perspective d’une humanisation du droit international africain