Une perspective néo-institutionnaliste sur la divergence des modèles de séparation Église-État : une analyse comparative des approches française et américaine en tant que paradigmes politiques
Auteur / Autrice : | Robin D. Presthus |
Direction : | Blandine Chélini-Pont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 12/05/2022 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de droit des médias et des mutations sociales (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 2008-...) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Portier |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Portier, Mark J. Rozell, Claude Proeschel, Marie Gayte-Lebrun, Odina Sturzenegger, Hélène Thomas | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mark J. Rozell, Claude Proeschel |
Mots clés
Résumé
Un premier paradoxe considère que malgré le fait que les approches américaine et française de la laïcité sont toutes deux issues de la création de l’État démocratique et ont cherché à incarner la valeur universelle du siècle des Lumières de la liberté de religion, adoptant de nombreuses similitudes philosophiques, politiques et juridiques, les deux approches constituent des conceptions très différentes du rôle de la religion dans la sphère publique. Un paradoxe subséquent s’agit du fait que deux cents ans après leur création, malgré les changements politiques, économiques, sociaux et religieux monumentaux qui ont transformé les deux pays, ces paradigmes distincts ont survécu. Aujourd'hui, une modernité mondialisée exige qu'ils négocient des conventions Église-État qui auraient été inimaginables au moment de leur rédaction. De plus, malgré le consensus que ces paradigmes divergents étaient le produit d'histoires religieuses spécifiques à chaque contexte national tels qu’ils étaient à la fin du 18e siècle, ils bénéficient toujours d'un soutien stable de la part des institutions et des individus (tant au niveau des élites que du peuple) dont le contexte religieux n’est point comparable