Thèse soutenue

Humain ou non-humain ? Approche histologique et protéomique à l’identification de restes osseux brûlés et fragmentés

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Frédérique Lagacé
Direction : Pascal AdalianAurore Schmitt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie santé. Recherche clinique et santé publique
Date : Soutenance le 29/03/2022
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Anthropologie bio-culturelle, droit, éthique et santé (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Marie-Dominique Piercecchi-Marti
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Rottier, Michelle Drapeau
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Alunni-Perret, Sandrine Costamagno

Résumé

FR  |  
EN

Étant la première étape de la démarche anthropologique, l’identification de l’origine humaine ou non-humaine est fondamentale autant pour les cas médico-légaux que pour l’interprétation des pratiques funéraires en archéologie. Dans un premier temps, ce travail vise à explorer en détail les changements histomorphométriques des systèmes haversiens exposés à différentes températures. À l’aide de 736 coupes histologiques réalisées en miroir sur un corpus humain et non-humain, un rétrécissement significatif de l’ostéon à 700°C a été noté, entrainant sa déformation et celle du canal haversien. Ces modifications structurelles sont en adéquation avec les grands changements physico-chimiques. Des différences significatives qualitatives et quantitatives entre le tissu haversien humain et non-humain ont été constatées sur l’ensemble des températures. Ces différences ont mené à l’élaboration d’une méthode d’identification basée sur un algorithme de forêt aléatoire permettant une fiabilité à plus de 98%. Cette méthode permet de répondre à la variabilité histomorphométrique intra-osseuse et convient mieux à l’identification des fragments. Une approche protéomique a été explorée dans le quatrième volet. Par la caractérisation des protéines osseuses, il a été possible d’identifier le taxon des échantillons non-brûlés et ceux chauffés à 200°C pendant 30 et 60 min. Cette approche est prometteuse pour une utilisation sur des os peu chauffés. Dans le dernier chapitre, l’identification de fragments osseux provenant d’un incendie a permis de confronter ces deux approches. Ce travail enrichie et contribue au progrès des recherches axées sur l’identification des restes osseux en anthropologie.