Thèse soutenue

Poétique et savoirs dans Le Livre de Catherine Pozzi : de Peau d'Âme au De Libertate à travers les archives

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Auteur / Autrice : Emma Ayasse
Direction : Claude-Pierre Perez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 31/03/2022
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Michèle Monte
Rapporteur / Rapporteuse : Françoise Simonet-Tenant, Hugues Marchal

Résumé

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Ceux qui connaissent Catherine Pozzi ont lu ses poèmes, parfois son Journal, ou la rencontrent par l’intermédiaire des biographies de Paul Valéry dont elle fut une compagne de travail et la maîtresse. Du grand œuvre de Catherine Pozzi, pourtant poète consacré, nous ne savons presque rien. « Le Livre », comme l’auteur l’appelait dans son Journal, initié en 1915 sous le titre De Libertate et partiellement publié à titre posthume en 1935 sous celui de Peau d’Âme, demeure le grand absent de la scène éditoriale et critique pozziennes. « J’ai écrit ce livre pour tous sachant que nul ne le lirait. Ceci explique son langage et son sujet. » nous dit l’auteur en préface de Peau d’Âme, aujourd’hui épuisé. Quelles circonstances éditoriales et biographiques ont participé à la mise de côté de cet étrange objet littéraire auquel Catherine Pozzi a pourtant consacré vingt ans de sa vie brève ? Quel était l’argument du Livre ? Qu’est- ce que « Le Livre » ? Se circonscrit-il seulement aux titres qui lui sont consacrés ? Les articulations entre les discours poétique, scientifique, philosophique et religieux qui y règnent en maîtres sont-elles à l’origine de ce funeste destin littéraire anticipé par l’auteur ? À travers l’exploration d’un De Libertate inédit et transcrit et d’une exégèse des savoirs à l’œuvre dans Le Livre, le présent travail propose de répondre à ces questions afin de rendre compte de la vaste entreprise de l’auteur. À la lumière d’un De Libertate dépoussiéré, qui aurait vraisemblablement dû constituer la suite de Peau d’Âme, la mise à plat du « système » pozzien semble donner un éclairage nouveau sur l’ensemble de l’œuvre d’un auteur encore trop méconnu.