Thèse soutenue

(En)gen(d)rer la nation dans la poésie féminine noire : étude comparative des oeuvres poétiques de M. Nourbese Philip et de Jackie Kay

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Auteur / Autrice : Loïsa Landragin
Direction : Joanny Moulin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 25/02/2022
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'études et de recherches du monde anglophone (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Corinne Mencé-Caster
Examinateurs / Examinatrices : Myriam Fulberte Moïse, Gilles Teulié
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Charles Perquin

Résumé

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Cette thèse propose une analyse des œuvres poétiques de M. Nourbese Philip et Jackie Kay. M. Nourbese Philip, née en 1947, est une poète canadienne et trinidadienne qui vit actuellement au Canada. Jackie Kay, née en 1961, est une poète écossaise d'origine nigériane ayant été adoptée à la naissance par un couple blanc écossais. Elle réside actuellement à Manchester. Cette étude vise à explorer comment la poésie de M. Nourbese Philip et Jackie Kay parvient à raconter l'expérience de la femme noire dans les nations canadienne et écossaise / britannique. Dans ce contexte, le point de départ de cette étude est historique puisqu’il convient de comprendre le trope de l'invisibilité des Noirs au sein des nations canadienne et écossaise ou britannique ainsi que les exactions subies par les Noirs actuellement et dans le passé afin de comprendre l’importance de la narration. Cette étude examine dans un second temps les représentations de la maternité et de la féminité dans l’œuvre de Jackie Kay et de Nourbese Philip en partant des expériences de l’adoption littérale chez Jackie Kay et figurée d’une langue chez Nourbese Philip. Les conséquences de ces adoptions en termes linguistique, personnel, féminin, social et historique sont analysées à travers la relation avec la figure de la mère. Enfin, cette thèse démontre que ce n’est qu’en modifiant les « outils du maître » que les deux poètes peuvent raconter l’expérience de l’Autre : archiver ce qui était auparavant inarchivable et ouvrir les portes vers une poétique de Relations.