Le corps chez les Aluku. Une étude à travers une approche anthropologique et sociale des formes de corporéités au carrefour de la culture et de l’éducation en Guyane
Auteur / Autrice : | François Lechby |
Direction : | Monique Blérald, Luc Robène |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cultures et langues régionales |
Date : | Soutenance le 02/12/2021 |
Etablissement(s) : | Guyane |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Diversités, santé et développement en Amazonie (Cayenne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Migrations, interculturalité et éducation en Amazonie (Guyane) - MINEA |
Jury : | Président / Présidente : Apollinaire Anakesa Kululuka |
Rapporteurs / Rapporteuses : Edwige Chirouter, Jean Moomou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’étude des formes de corporéités aluku s’inscrit dans la continuité des travaux engagés sur les activités physiques et sportives entre 2016 et 2017 en sciences de l’éducation à l’université de Bordeaux. En effet, depuis septembre 2017, à la manière de Marcel Mauss, nous dressons une focale sur le corps aluku à travers une approche anthropologique et sociale. Le but étant de comprendre la façon dont les Aluku transmettent les savoirs et techniques corporelles (Mauss, 1934) issus de cette société minoritaire en Guyane. Pour ce faire, nous nous inscrivons dans une dynamique de recherche qualitative inductive. C’est-à-dire, en allant sur le terrain pour expérimenter plusieurs techniques d’enquête : observation participante (Leenhardt, 1947), (Malinowski, 1989), participation observante (Soulé, 2007), (Bowen, 2006), entretien semi-directif (Bourdieu, 1993), discussion, récit de vie, image prise « dans l’ordinaire des jours » (Robène, 2017, p. 4) aluku et bien d’autres sources informelles. Pour continuer l’écriture de « la micro-histoire » aluku avec « des bribes » (Moomou, 2011) de savoirs ancestraux et ceux des livres, nous avons mis en place au total vingt-et-un entretiens et une dizaine de missions dans l’espace social guyanais pour parvenir à comprendre l’importance de l’engagement corporel dans sa dimension matérielle avec la danse, l’abattis et immatériel avec les obia et les lieux sacrés aluku. En conclusion, la compréhension du corps aluku et les éléments qui l’accompagnent peuvent participer à la redynamisation de l’acte éducatif en Guyane. En d’autres termes, pour de meilleurs résultats dans la région tant sur le vivre ensemble que dans la réussite éducative, la prise en compte de la diversité doit être le fer de lance d’un système éducatif amazonien.