Etude des dynamiques spatiales et télé-épidémiologie des maladies infectieuses et émergentes en Guyane
| Auteur / Autrice : | Sarah, Marie, Jeanne Bailly |
| Direction : | Claude Flamand |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Santé publique |
| Date : | Soutenance le 27/09/2021 |
| Etablissement(s) : | Guyane |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Diversités, santé et développement en Amazonie (Cayenne) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ecole Doctorale 587 : Diversités, santé et développement en Amazonie |
| Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Mathieu Nacher, Anubis Vega Rua, Lucie Léon, Magalie Pierre Demar |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Mathieu Nacher, Anubis Vega Rua |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La surveillance, la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses et émergentes, se font par le biais d’actions de santé publique diverses. Pour les mettre en œuvre, il est nécessaire de connaître les dynamiques spatio-temporelles de ces maladies en identifiant leurs déterminants environnementaux, climatiques et socio-économiques. Pour cela, des outils tels que la télé-épidémiologie peuvent contribuer à la surveillance et à la prévention d’éventuelles épidémies. Ces quinze dernières années, les épidémies de dengue se sont intensifiées en nombre et les virus du chikungunya et du virus Zika ont émergé en Guyane. Dans le même temps, d’autres maladies infectieuses telles que l’infection au virus Mayaro, la Fièvre Q ou encore la Fièvre jaune, continuent de se transmettre sur le territoire guyanais. L’objectif général de la thèse a été d’étudier la dynamique spatiale de ces maladies en vue de connaître et de mieux comprendre leurs déterminants environnementaux. Un premier travail de caractérisation de la répartition spatiale de la séroprévalence des arbovirus a été réalisé sur l’ensemble du territoire grâce à une large enquête en population générale. Cela nous a montré, de façon surprenante, que le risque de transmission des arbovirus était plus élevé dans la région du Maroni, le long de la frontière Surinamienne. Cette zone du territoire apparaît comme une cible privilégiée pour les actions de prévention, de lutte anti-vectorielle mais également pour les campagnes de rattrapage vaccinal contre la fièvre jaune. Les différentes études réalisées ont aussi permis de mettre en avant les facteurs environnementaux et socio-économiques augmentant les risques d’être infectés par ces maladies. La seconde partie des travaux a eu pour objectif la modélisation et la cartographie du risque de présence/absence de larves d’Ae. aegypti, principaux vecteurs des arboviroses en Guyane. Les variables environnementales télédétectées et les paramètres météorologiques ont permis de créer une base de données dans laquelle six prédicteurs se sont détachés. L’intégration de ces prédicteurs dans un modèle statistique et son extrapolation ont permis de produire des cartes prédictives de la présence/absence de larves d’Ae. aegypti dans les trois communes de l’Ile de Cayenne. Les différents résultats obtenus montrent l’importance et l’apport de la télédétection appliquée aux données utilisées classiquement en épidémiologie afin de produire des informations d’aide à la compréhension et à la prévention d’épidémies dans le temps et dans l’espace. Ces travaux sont d’une utilité majeure pour les autorités de santé pour mieux comprendre les déterminants de ces maladies et optimiser leurs stratégies de lutte et de surveillance.