Formation de bicouches de cellules orientées perpendiculairement
Auteur / Autrice : | Trinish Sarkar |
Direction : | Pascal Silberzan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 29/03/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Physique des Cellules et Cancer (Paris ; 2024-....) |
établissement opérateur d'inscription : Institut Curie (Paris ; 1978-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Olivia Du Roure |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Silberzan, Abdul I. Barakat, Charlotte Rivière | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Abdul I. Barakat, Charlotte Rivière |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les squelettes hydrostatiques simples tels que celui de l'Hydra sont constitués de deux couches empilées de cellules orientées perpendiculairement. Bien que cette architecture entrecroisée puisse être reproduite in vitro, on en sait peu sur la formation de ces multicouches à partir d'une monocouche. Nous montrons que ce processus est une conséquence de l'organisation nématique de la monocouche active. La monocouche initiale peut être décrite comme un nématique actif contractile caractérisé par des défauts topologiques autopropulsés +1/2. Cependant, une sous-population de ces défauts reste parfaitement immobile. La formation d'une seconde couche perpendiculaire se produit exclusivement au niveau de ces défauts particuliers. En effet, les cellules à la tête du défaut convergent vers le centre immobile du défaut et s'y accumulent jusqu'à ce que la pression devienne trop importante, point auquel les cellules de la tête migrent au dessus de la queue du défaut de la première couche tandis que les cellules de la queue migrent en direction opposée sous la tête du défaut, et les détachent. Les cellules conservant leurs orientations initiales, les deux couches empilées se retrouvent orientées perpendiculairement. Un tel processus concerté conduisant à une bicouche et non à un cluster désordonné dépend de la sécrétion apicale de matrice extra-cellulaire (ECM) par les cellules. En effet, nous mettons en évidence la présence d'ECM entre les couches cellulaires et à la surface apicale de la couche supérieure. Les molécules de l'ECM sont orientées dans la direction des cellules qui les produisent, ce qui peut guider la migration des couches cellulaires ultérieures sur leur côté apical.