Thèse soutenue

Le culte de Bastet/Boubastis en Egypte et sa diffusion en Méditerranée à l'époque gréco-romaine
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Auteur / Autrice : Emanuele Casella
Direction : Laurent Coulon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Egyptologie
Date : Soutenance le 30/09/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie et philologie d'Orient et d'Occident (Paris) - Archéologie et Philologie d'Oient et d'Occident
Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Jury : Président / Présidente : Christiane Zivie-Coche
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Collombert, Jean-Louis Podvin, Paolo Gallo
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Collombert, Jean-Louis Podvin

Résumé

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Cette étude porte sur le culte de Bastet / Boubastis (sous sa forme grecque) à l'époque gréco-romaine à travers l'analyse des objets votifs qui lui sontdédiés. A partir de l'âge pharaonique, Bastet est vénérée en Égypte comme une déesse à l'apparence d'un chat ou comme une femme à tête de chatte avec sesprincipaux attributs, le sistre, l'égide et le panier. À l'époque ptolémaïque, Boubastis est devenue l'une des divinités les plus importantes du panthéon égyptien, notamment pour son rôle de protectricedes femmes enceintes et des jeunes enfants ; de plus, les rois lagides et leurs épouses promeuvent son culte non seulement avec des réformesreligieuses, mais aussi à travers la construction et la restauration de sanctuaires dédiés à la déesse, comme le Boubasteion d'Alexandrie récemmentdécouvert.À l'époque romaine, le culte se répand en Méditerranée, surtout en Occident, jusqu'aux frontières de l'Empire. Les Romains assimilent une déessedésormais hellénisée qui est le résultat de la réélaboration de l'iconographique ptolémaïque de Boubastis et du syncrétisme avec Isis.La popularité de Boubastis est confirmée par la découverte de nombreux ex-voto, souvent avec des caractéristiques stylistiques et iconographiquesqui sont un croisement entre la culture égyptienne et grecque. De plus, les Grecs d'Égypte ont retravaillé l'image de Bastet / Boubastis pour la fairecoïncider avec les « goûts » de la population de culture grecque qui ne s'identifiait pas avec les objets votifs locaux et ont également créé de nouvellescatégories d'ex-voto sans rapport avec le culte égyptien de la déesse. Un corpus de tous ces témoignages matériels a été élaboré et divisé en six catégories typologiques : les statuettes de Bastet, les statuettes de chats, lesstatues d'enfants, les stèles, les tablettes votives et les statues portant des dédicaces. Un autre catalogue contenant tous les objets votifs retrouvés endehors de l'Égypte a été produit.Chaque catégorie est constituée d'ex-voto réalisés dans différents matériaux (bronze, terre cuite ou pierre) ; en fournissant un aperçu plus précis desdifférentes productions égyptiennes de l'époque gréco-romaine, ce corpus souligne la grande hétérogénéité des objets et permet ainsi de mieux saisirla façon dont le culte de Boubastis était répandu dans la société égyptienne ainsi que les raisons qui ont poussé le dévot (ou la dévote) à faire uneoffrande à la divinité. En ce sens, les inscriptions sur les ex-voto et les textes des stèles, en hiéroglyphes, en grec et en latin, sont absolumentfondamentaux pour la présente étude. Bien qu'une lacune dans les informations archéologiques relatives aux objets soit clairement évidente en raison de la rareté des publications sur lescontextes de découverte, la recherche sur le matériel publié a permis de comprendre la façon dont la perception de la déesse Bastet change au sein dela société ptolémaïque et romaine, par rapport à l'époque pharaonique.