Thèse soutenue

La Nuraxìa. Ritualisations contemporaines autour des ''sites sacrés'' en Sardaigne

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Auteur / Autrice : Marie Véronique Amella
Direction : Michael Houseman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 10/12/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (Paris)
établissement de préparation de la thèse : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Brach
Examinateurs / Examinatrices : Michael Houseman, Christian Bromberger, Christophe Pons, Katia Boissevain, Sabina Magliocco
Rapporteur / Rapporteuse : Christian Bromberger, Christophe Pons

Mots clés

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Résumé

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À partir d'une contextualisation du New Age et des rituels de la Nuraxìa en Sardaigne, j'aborde le corps, la relation humaine, la perception sensorielle et leur modification par les discours et les gestes ritualisés comme vecteurs essentiels d'une meilleure compréhension des rituels contemporains. Accompagnant les flux de la mondialisation, la Nuraxìa en tant que phénomène local et global peut aider à circonscrire un courant new age aux idées contagieuses et inclusives qui débordent les notions classiques de religion.Ordinairement liée aux nations et aux traditions,cette dernière répond à une catégorie précise qui s'inscrit dans une ethnie, une durée de temps long, un clergé, des temples, un livre. Tout oppose ce paradigme au New Age, et c'est pourquoi les Sciences religieuses peinent à le reconnaître comme entité sociale et religieuse.Transcendant les frontières, les idéologies et l'Histoire, la Nuraxìa new age est une communitas sans communauté, un sacré sans dieu extérieur, un chamanisme où tous sont chamanes. En tant que Philosophia perennis, la Nuraxìa est un ensemble de savoirs et de pratiques fondés autour d'un axe transversal, durable et partagé : la conviction de trouver en soi la source d'une énergie sacrée, divine, holiste animant tout ce qui existe. Sous cette perspective, le New Age amalgame Dieu avec Soi et plébiscite une approche multiple de cette vérité comme autant de chemins métaphoriques vers une seule perfection. Au sein des mégalithes sardes, des groupes expérimentent leurs émotions comme des voies de transformation permettant de réaliser cette unité. Comme mythe global et pratique locale, la Nuraxìa emprunte en retour le biais du développement personnel pour s'auto valider en tant que phénomène efficace dont la pérennité implique forcément une coercition sociale et cognitive. Le développement de ces rituels locaux serait-il le signe de l'émergence d'une nouvelle religion globale ? Le New Age de la Nuraxìa s'inscrit en effet dans un localisme géographique « sacré » et une corporéité « divine »qui dialoguent avec des idées globales.