Thèse soutenue

Les textes dionysiens du manuscrit palimpseste Parisinus graecus 1330, avec un excursus sur les schémas inédits de logique aristotélicienne

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Auteur / Autrice : Margherita Matera
Direction : Philippe HoffmannChiara Faraggiana di Sarzana
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie, textes et savoirs
Date : Soutenance le 10/07/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Università degli studi (Bologne, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....) - LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....)
Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Jury : Président / Présidente : Tiziano Dorandi
Examinateurs / Examinatrices : Anne Boud'hors, Emiliano Fiori, Brigitte Mondrain
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Boud'hors, Carlo Maria Mazzucchi

Résumé

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Cette thèse a comme objet d'étude le manuscrit palimpseste Parisinus greacus 1330, conservé à la Bibliothèque nationale de France (BnF) et provenant de la collection de Jean Baptiste Colbert (Bibliotheca Colbertina).Le manuscrit, mutilé au début et la fin, se compose, aujourd'hui, de 188 folios intégralement palimpsestes, réécrits sur parchemins provenant du, au moins, quatre codices anciens d'époques différentes.L'unité textuelle inferior la plus ancienne (9 folios) est réalisée en majuscule biblique, datable entre Vème et VIème siècle, et nous transmet un commentaire inédit à la logique aristotélicienne, réalisé sous forme des schémas ramifiés.L'unité la plus grande (139 folios) nous transmet une grande partie du Corpus Dionysiacum, écrit en majuscule ogivale et datable entre VIIIème et le début du IXème siècle. Le palimpseste de Paris conserve deux autres unités textuelles antiquiores, qui ne font pas l'objet notre recherche.Ces derniers temps, en raison des textes transmis par les unités antiquiores, le manuscrit a fait l'objet d'une étude photographique de haute technologie dans le cadre du projet de recherche international PALimpsestorum Aetatis Mediae EDitiones Et Studia (PALAMEDES).La thèse essaye de démontrer comme l'apport des nouvelles technologies, appliqués à l'étude des palimpsestes, a été indispensable à l'analyse conduite.En ce qui concerne l'unité antiquior dionysienne, on a essayé de reconstruire l'aspect originaire du manuscrit en parvenant à en rétablir, pour en part, la structure des anciens cahiers. A travers une comparaison paléographique on a cherché à démontrer que les parchemins dionysiens sont plus anciens que le célèbre Par. gr. 437, de l'an 827, considéré jusqu'à présent comme le témoin manuscrit le plus ancien de la tradition du Corpus Dionysiacum. La transcription des folios dionysiens a permis, ensuite, d'établir le rapport du palimpseste avec d'autres témoins de la tradition manuscrite.Les schémas de logique avaient déjà été analysés et transcrits, avec la collaboration de celui qui écrivent, dans le cadre du projet PALAMEDES déjà mentionné.Lors de la recherche doctorale seulement 2 des 9 feuilles qui composent l'unité ont été analysées (ff. 16 et 18). On a essayé, même brièvement, d'exposer quel était le but originel des schémas : la forme des schémas et leur contenu suggéreraient que les parchemins aient été réalisés par un professeur de philosophie pour la préparation d'une leçon "introductive" qui devait se tenir dans l'une des écoles philosophiques de l'antiquité tardive (peut-être Alexandrie).L'unité codicologique contenant les schémas de logique est présentée dans cette thèse sous forme d'excursus et représente une étude préliminaire qui, on l'espère, pourra servir de base à une recherche future menée par des spécialistes de la tradition manuscrite des commentaires philosophiques de logique.