La représentation du pouvoir en Serbie médiévale : territoire, architecture et image (fin du XIIe siècle - milieu du XIVe siècle)
Auteur / Autrice : | Véronique Deur-Petiteau |
Direction : | Ioanna Rapti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 23/01/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Jolivet-Lévy |
Examinateurs / Examinatrices : Ioanna Rapti, Philippe Plagnieux, Smilja Marjanović-Dušanić, Jannic Durand, Paul Magdalino | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Plagnieux, Smilja Marjanović-Dušanić |
Mots clés
Résumé
Entre 1196 et 1355, la dynastie royale des Némanides réussit à imposer la Serbie comme une puissance de premier plan dans les Balkans, tant par son expansion territoriale et sa prospérité économique que par son dynamisme architectural. L’empreinte visuelle de l’autorité serbe dans le paysage se trouve éminemment mise en valeur dans la région de Ras, ancien centre historique du pouvoir. En effet, conçues selon les principes de l’architecture romane en vigueur sur la côte adriatique et décorées de superbes fresques selon la tradition byzantine, ces fondations royales témoignent d’un extraordinaire bilinguisme artistique. Cette étude s’attache à réexaminer ce fait culturel singulier sous la triple approche du territoire, de l’architecture et de l’abondante imagerie dynastique qui habite les édifices afin de cerner le système de pensée qui le sous-tend. Elle vise ainsi à montrer que l’implantation géographique des monastères, le recours à un profil architectural déterminé et l’agencement des portraits des fondateurs dans l’espace préliminaire des édifices concourent à la représentation d’un pouvoir envisagé comme providentiel et sacré. Si cet idéal politique s’avère en phase avec les conceptions monarchiques qui s’expriment à la même époque dans les cours occidentales et levantines, avec des retentissements significatifs dans le monde byzantin, l’exemple serbe cultive néanmoins sa spécificité à travers l’affirmation d’une sainteté dynastique qui puise sa légitimité dans une région érigée en Nouvelle Terre promise.