L'armement défensif personnel égyptien pendant le Nouvel Empire
Auteur / Autrice : | Alberto Maria Pollastrini |
Direction : | Pascal Vernus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Egyptologie |
Date : | Soutenance le 16/01/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologie et philologie d'Orient et d'Occident (Paris) - Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident / AOROC |
Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Marc Gabolde |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Vernus, Marc Gabolde, Juan Carlos Moreno Garcia, Andréas Stauder | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Juan Carlos Moreno Garcia, Laure Pantalacci |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'objet de ce travail est d'enquêter les dynamiques relatives à l'introduction et à la diffusion des protections individuelles corporelles en Égypte au cours des XVIIIe, XIXe et XXe dynasties. Le mot “introduction” est le terme le plus approprié pour définir le phénomène parce que cette typologie d'équipement militaire n'est pas une innovation technologique égyptienne. Au contraire, l'armure est apparue à la fin de l'Âge de bronze, suivant l'expansion progressive des Khurrites-Mitanniens dans la région du Moyen-Orient et s'est répandue successivement dans les zones limitrophes, Égypte inclus. En effet, le développement pendant trois siècles d'hégémonie mitannienne d'une nouvelle façon de faire la guerre, centrée sur l'utilisation massive des chars à deux roues, attelés de deux chevaux, a stimulé l'adoption d'un équipement défensif corporel qui permettait aux guerriers d'avoir les mains libres pour combattre et pour conduire leurs véhicules. On peut donc affirmer que l'armure a apporté la meilleure réponse au besoin de protection des équipages des chars sur les champs de bataille.Contrairement à d'autres armes et équipements étrangers, tels que l'épée khopesh, l'arc composite et le char de guerre, les casques et les cuirasses n'ont pas été énormément pris en compte, ni par l'idéologie royale ni dans le cadre des croyances religieuses. Seuls les textes ramessides consacrés à la bataille de Qadesh et au siège de la ville syrienne de Dapour citent d'ailleurs le corset, à propos du Pharaon combattant, alors que les mentions d'armures concernant une divinité ou un culte sont actuellement insuffisantes pour pouvoir tirer des conclusions convaincantes.Notamment, une grande attention a été portée au recueil des témoignages et à l'elaboration d'un corpus structuré autour de trois sections consacrées respectivement aux evidences iconographiques, archéologiques et lexicographiques. Sur la base des données recueillies, nous avons essayé de parvenir à avoir une perspective la plus précise possible sur les modalités d'introdution et de diffusion des casques et des armures, sur leur impact sur la conduite de la guerre et sur leur éventuel rôle dans le cadre de l'idéologie. De plus, la manière de conduire le raisonnement, que nous avons privilégié dans ce travail, a impliqué non seulement le recours récurrent à la comparaison des évidences égyptiennes avec les témoignages contemporaines provenant du Proche-Orient et de l'Égée mais aussi l'introduction dans le texte d'excursus et digressions consacrés à l'équipement défensif relatif à des époques qui ne rentrent pas dans le cadre limité du Nouvel Empire.