Thèse soutenue

Détermination de la sensibilité thermique de l'expérience MICROSCOPE pour le test du principe d'équivalence

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Auteur / Autrice : Océane Dhuicque
Direction : Gilles Métris
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Astronomie et Astrophysique
Date : Soutenance le 13/12/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Office national d'études et recherches aérospatiales. Département Physique, Instrumentation, Environnement, Espace (DPHY)
établissement opérateur d'inscription : Observatoire de Paris (1667-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Christine Angonin
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Métris, François Vernotte, Thierry Fusco, Serge Reynaud, Elise Bellouard, Pierre Exertier
Rapporteurs / Rapporteuses : François Vernotte, Thierry Fusco

Résumé

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La mission MICROSCOPE a pour ambition la mise à l'épreuve du principe d'équivalence (PE) et ce avec une précision inégalée de 10^{-15}, ce qui représente une avancée de deux ordres de grandeur par rapport aux précédentes expériences. Le satellite MICROSCOPE, lancé le 25 avril 2016, a parcouru des milliers d'orbites en recueillant les mesures permettant d'atteindre cet objectif. L'instrument à bord, développé par l'ONERA, fournit les mesures d'accélérations de deux paires de masses qui sont comparées en vue de tester l'identité de leurs chutes libres, conséquence directe du PE. Ces mesures sont également utilisées à bord en temps réel par le système de contrôle d'attitude et d'orbite du satellite. Ce système calcule les poussées nécessaires à appliquer au satellite pour le maintenir dans une trajectoire de chute libre. C'est une mission conçue comme un laboratoire dans l'espace avec la possibilité de modifier les conditions expérimentales comme le spin du satellite, son accélération, sa température ou le centrage des masses. Le bon fonctionnement du satellite et de l'instrument ont été testés en orbite jusqu'en novembre 2016. Ensuite plusieurs mois de mesures scientifiques ont suivi jusqu'à fin 2018.Le but de cette thèse consiste à utiliser les données de vol collectées pour améliorer ou modifier les modèles instrumentaux d'une part, les modèles de sources d'erreur de la mission d'autre part. L'évaluation des performances et des erreurs systématiques, en particulier les perturbations thermiques représentant 94% des erreurs systématiques dans une première publication en 2017, sont au cœur de ce travail de thèse.Afin d’améliorer les résultats de la mission, le comportement thermique de l’instrument a été étudié. Pour ce faire, 13 sessions spécialement conçues pour l'évaluation du modèle thermique ont été jouées lors de l’expérience. Elles consistent en l’introduction d’un stimuli thermique à une fréquence f_{sti} proche de la fréquence du test du PE f_{EP}. Le but est d’observer l’impact de ce signal thermique sur l’accélération mesurée afin d'estimer la sensibilité thermique de l'instrument.Les méthodes employées consistent à analyser la corrélation des deux signaux dans les domaines temporel et fréquentiel. Après deux chapitres consacrés à la description de l'expérience et de son contexte, une première partie de ce travail consiste à estimer cette sensibilité thermique à la fréquence de stimuli f_{sti} et à ses harmoniques à l’aide d'un algorithme des moindres carrés. L’amplitude des variations de température est estimée afin d’en déduire l’impact de la systématique thermique sur la mesure d’accélération et donc sur le test du PE. Une seconde partie se focalise sur la dérive long-terme qui résulte des variations de température afin d’en estimer une sensibilité prise en compte sous forme d'un modèle polynomiale dans l'étude précédente. Enfin une dernière partie cherche à mettre en évidence l’origine de ces perturbations thermiques. Ces méthodes d'estimation ont permis d'améliorer d'un facteur 10 la systématique thermique initialement estimé dans la publication de 2017.