Innovation technologique et adaptation au changement climatique
Auteur / Autrice : | Simon Touboul |
Direction : | Matthieu Glachant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Economie |
Date : | Soutenance le 03/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale SDOSE (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'économie industrielle (Paris) |
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Antoine Dechezleprêtre |
Examinateurs / Examinatrices : Matthieu Glachant, Enrica De Cian, Stéphane Hallegatte | |
Rapporteurs / Rapporteuses : David Popp, Eric Strobl |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Alors qu'une augmentation d’au moins deux degrés de la température mondiale semble inévitable, la résilience au changement climatique est devenue une préoccupation majeure. Alors que les technologies peuvent jouer un rôle déterminant dans l’adaptation au changement climatique, on sait peu de choses sur le développement et la diffusion des technologies d'adaptation. Cette thèse, composée de quatre chapitres présentant des études descriptives et économétriques, utilise une base de données de brevets unique pour examiner le comportement d'innovation des pays et des entreprises en lien avec les technologies d'adaptation. Le premier chapitre montre que les pays ne dirigent pas spécifiquement leur effort d’innovation vers les technologies d’adaptation. Ces innovations sont très concentrées au sein de quelques pays et très peu diffusées internationalement, causant une inadéquation entre les besoins d’adaptation des pays et leur accès aux technologies. Dans le second chapitre, j’évalue l’efficacité des technologies comme outil de protection contre les dommages économiques et humains induits par les cyclones tropicaux. Ce chapitre prouve que ces technologies permettent de réduire le nombre de morts et les dégâts économiques induits par ces évènements, et légitime l’intérêt porté aux technologies comme solution pour l’adaptation au changement climatique. Les deux derniers chapitres détaillent la dynamique de l’innovation dans les technologies d’adaptation à la suite d’évènements climatiques extrêmes. Ces deux études, à l’échelle des pays puis des entreprises, montrent que les innovateurs réagissent faiblement à ces extrêmes météorologiques, et qu’ils transfèrent peu leurs brevets aux pays affectés par ces aléas. De plus, ces chapitres confirment que les évènements extrêmes n’induisent pas d’efforts supplémentaires des innovateurs vers les technologies d’innovation, ni la mise en place d’innovation commune à plusieurs pays. Ce constat préoccupant plaide pour la mise en place de politiques locales, nationales et internationales ambitieuses afin de pallier le manque d’innovation et d’accès aux technologies d’adaptation, et ainsi induire une réelle transition de l’innovation vers ces technologies.