Estimation et contrôle des déformations d'un exosquelette à partir de centrales inertielles
Auteur / Autrice : | Matthieu Vigne |
Direction : | Nicolas Petit, Florent Di Meglio |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématique et automatique |
Date : | Soutenance le 06/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre automatique et systèmes (Fontainebleau, Seine et Marne) |
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Morin |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Petit, Florent Di Meglio, Mehdi Benallegue, Nicolas Mansard, Antonio El Khoury, Marine Petriaux | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pascal Morin, Jaeheung Park |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur la question générale de la compensation des déformations sur un robot marcheur, avec comme cas d'étude particulier l'exosquelette à usage médical Atalante. Les déformations des robots anthropomorphes sont des phénomènes indésirables résultant de leur conception mécanique. Ces robots sont en effet constitués de jambes longues devant soutenir un torse relativement massif. Ces effets sont d'autant plus présents sur un exosquelette, qui en plus de son propre poids doit supporter le poids de l'utilisateur. La présence d'un humain non instrumenté induit des perturbations significatives non mesurées, auxquelles il est difficile de s'adapter en temps-réel. Nous proposons une approche en boucle fermée reposant sur des capteurs, qui effectue un retour d'état sur les signaux provenant de plusieurs centrales inertielles. A cette fin, nous modélisons cinématiquement les déformations par des liaisons rotules supplémentaires. Nous étudions plusieurs observateurs visant à estimer les rotations correspondantes, en reconstituant l'orientation des centrales inertielles. Trois observateurs, utilisant des modèles différents, sont étudiés: un modèle supposant que l'accélération moyenne des corps est nulle, un modèle cinématique et un modèle dynamique. Nous concluons que les meilleurs résultats sont obtenus en exploitant uniquement le modèle cinématique du robot afin de reconstruire une mesure approximative de la vitesse. Ceci permet la conception d'un observateur capable de supporter des accélérations élevées, tout en restant robuste à l'incertitude dynamique liée au comportement du patient. Ces estimations d'attitude sont ensuite convertis (par projection) sur les articulations du robot, comme dans un modèle d'actionneur élastique, et utilisées pour réaliser un contrôle par retour d'état grand gain décentralisé. L'ensemble de cette méthodologie est validée expérimentalement sur Atalante, où elle améliore le rejet de perturbation et le suivi de trajectoire, augmentant ainsi la robustesse de la marche d'Atalante avec utilisateur.