Yves Bonnefoy à l’épreuve du chinois : pour une traduction critique et une évaluation de son œuvre au prisme de l’intraduisible
Auteur / Autrice : | Zhenyao Qin |
Direction : | Dominique Combe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures |
Date : | Soutenance le 14/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : République des savoirs : lettres, sciences, philosophie |
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Christian Doumet |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Combe, Christian Doumet, Yue Zhuo, Sandrine Marchand | |
Rapporteur / Rapporteuse : Yue Zhuo, Sandrine Marchand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le fait que la rencontre du poète français Yves Bonnefoy avec le chinois n’a pas donné lieu à des effets socio-historiques (notamment s’agissant des événements de l’histoire littéraire) mais qu’elle s’est produite uniquement lors de la traduction et de la lecture de textes individuels, incite la présente recherche à mettre l’accent sur les « résistances » que porte en lui le chinois moderne, son langage poétique, ainsi qu’une nouvelle culture poétique, face à la traduction chinoise de la poésie de Bonnefoy. L’intraduisible en question repose précisément sur la convergence constante des deux langues dans leur construction : l’« européanisation » du chinois l’a conduit à céder sa « pureté orthodoxe » pour devenir une langue hybride plus à même d’accueillir les éléments de la poésie de Bonnefoy ; cette poésie, néanmoins, reste à bien des égards intraduisible, non seulement en raison des qualités apparemment « simples » de ses œuvres tardives, qui n’en sont pas moins difficiles à intégrer dans le langage poétique chinois, mais aussi, naturellement, en raison des paradoxes latents de la traduction elle-même, qui, par nature, est un jeu de différence et une dynamique de résémantisation. Après avoir concrètement clarifié, aux niveaux théorique et pratique, les divers aspects de l’intraduisible qui ont lieu dans la « sinisation » de Bonnefoy, cette étude a tenté de redéfinir ce que l’on entend par la « traduction de poésie » et de réinterpréter le rôle du traducteur, qui passe de « passeur » à « partageur ».