Le soin, en compagnie d'Hannah Arendt : au-delà de la biopolitique et du care
Auteur / Autrice : | Pauline Bégué |
Direction : | Frédéric Worms, Cynthia Fleury |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 14/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : République des savoirs : lettres, sciences, philosophie |
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Fabienne Brugère |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Worms, Cynthia Fleury, Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc, Didier Sicard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guillaume Le Blanc, Didier Sicard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Par cette thèse, nous interrogeons la philosophie d’Hannah Arendt afin de discerner la teneur politique qui unit la pluralité de nos expériences de soin. Le soin est une expérience ordinaire qui, pensée à l’aune de l’action, peut redonner sens au politique. Loin de se restreindre aux milieux médicaux et parentaux, auxquels il est constamment reconduit, le soin témoigne de ce souci du monde qui révèle ce par quoi (l’inter-esse) et ce à quoi (nos habitats) nous tenons. Le soin se comprend comme cette inquiétude devant les dangers qui menacent notre humanité et cette attention aux gestes, aux lieux, et aux liens qui entretiennent des « mondes miniatures ». Face aux critiques du paternalisme et du maternage, le soin vise à entre-tenir un juste-écart entre les individus. Il est un « pouvoir » subjectivant qui révèle l’unicité de chacun. Cette pensée politique du soin permet d’esquisser une troisième voie entre les éthiques du care et les théories de la biopolitique. Elle permet de répondre au désintérêt du monde et de raviver les désirs du politique en se reconnectant à ce que chacun peut.